Grève SNCF : "Il y a une totale incompréhension sur cette grève", s'agace Philippe Tabarot, sénateur LR des Alpes-Maritimes
"Il y a une totale incompréhension sur cette grève", s'agace mardi 20 décembre sur franceinfo Philippe Tabarot, sénateur Les Républicains des Alpes-Maritimes et membre de la Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable qui s'occupe notamment des questions ferroviaires. Il réagissait à la grève à la SNCF : deux syndicats ont déposé un préavis sans appeler à la grève.
"C'est plus que de l'incompréhension, c'est une révolte pour tous ceux qui se battent pour le ferroviaire."
Philippe Tarabot, sénateur LR des Alpes-Maritimesà franceinfo
Le sénateur estime que c'est "décourageant" pour des politiques comme lui "qui veulent donner plus de moyens au ferroviaire". "On y croit et on se retrouve ensuite dans ces situations", déplore-t-il.
Philippe Tabarot revient ensuite sur la situation économique de la SNCF, qui n'est pas "facile" puisque l'entreprise "doit débourser 1,6 milliard d'euros d'augmentation par rapport à la hausse du coût de l'énergie". Malgré tout, il affirme que dans ce contexte "il y a eu des discussions avec un certain nombre de syndicats" menant à "des avancées notables : que ce soit pour une augmentation salariale, des primes de travail, une meilleure prise en compte de la situation médicale..." Autant de raisons qui, selon lui, rendent cette grève incompréhensible : "Cette prise en otage, c'est du chantage à quelques jours de Noël. Les familles sont dans le désarroi."
Le "cauchemar" de Noël
Concernant le mode opératoire inédit de cette grève, le sénateur LR ne sait pas "si on doit l'appeler une grève perlée, à la carte, préventive, de convenance ? Parce que maintenant, on a tous ces termes." Il estime que "ça contourne de manière assez nette le droit de certains syndicats de pouvoir déposer des préavis, c'est pratiquement une grève sauvage", estime Philippe Tarabot. Un mouvement qui selon lui aura un impact sur "de nombreuses familles". "La magie de Noël est en train de tourner au cauchemar pour les usagers et les clients de la SNCF."
Quant à savoir si le gouvernement doit faire plus : "On pousse le gouvernement à faire plus pour le ferroviaire : investissement, rénovation, etc. Mais on ne peut pas utiliser le gouvernement à chaque conflit social", conclut Philippe Tabarot.
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