Grève à la SNCF : "Il faut un vrai levier de pression sur ce gouvernement", affirme le secrétaire fédéral de Sud-Rail
Bruno Poncet, pour Sud-Rail, a affirmé, lundi sur franceinfo, vouloir recourir à la grève reconductible pour protester contre la réforme de la SNCF.
Au deuxième épisode de grève à la SNCF, la mobilisation des cheminots affiche 43% de grévistes lundi 9 avril. Certains syndicats affirment qu'ils veulent durcir le mouvement et c'est le cas de Bruno Poncet, le secrétaire fédéral de Sud-Rail. Interrogé sur franceinfo, il se dit prêt à engager un mouvement reconductible dès mardi. "On va le proposer dans les assemblées générales et on va voir ce que les cheminots décident. Les grévistes auront le dernier mot."
"Ça fait deux mois quasiment que le rapport Spinetta [de propositions de réforme de la SNCF] est sorti", rappelle Bruno Poncet, affirmant que depuis le début des discussions, la position du gouvernement n'a pas changé. "Ils durcissent le ton", relève le syndicaliste. Selon lui, il n'y a pas de négociations : "Ce ne sont même pas des concertations. Ce sont deux mondes qui s'affrontent sans s'écouter. On a un vrai souci avec ça, donc on ne va rien lâcher."
"Un vrai levier de pression sur le gouvernement"
Pour Bruno Poncet, la grève reconductible est "un outil". "Le débat parlementaire commence aujourd'hui [lundi] et il faut avoir un vrai levier de pression sur ce gouvernement, lance le syndicaliste, parce qu'il n'écoute pas, ni les grévistes, ni les usagers qui se plaignent aussi." Toutefois, pour l'instant, seuls Sud-Rail et FO tendent vers une grève reconductible.
L'opinion publique reste très divisée sur le mouvement des cheminots, mais cela n'inquiète pas Bruno Poncet. "Il y a quelques semaines, 80% des Français étaient contre nous. Aujourd'hui, c'est 50%. Donc, il y a un léger basculement vers nous. On fait de la pédagogie envers les usagers. Je pense qu'ils commencent à entendre nos arguments", affirme Bruno Poncet.
De nombreuses discussions entre les syndicats et le gouvernement sont prévues cette semaine. Mais Bruno Poncet n'en attend rien. "C'est comme si vous étiez invités à un thé. On vous invite, on parle un peu, on se tape un peu sur l'épaule à la fin et vous rentrez chez vous et rien n'a avancé."
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