Droit de retrait à la SNCF : "Au lieu de trouver des solutions, la direction et le gouvernement font le choix de la polémique", selon Fabien Roussel
Le secrétaire national du Parti communiste fustige les propos d'Edouard Philippe, qui avait dénoncé un "détournement du droit de retrait".
"Au lieu de trouver des solutions et d'apporter des réponses aux questions de sécurité, la direction de la SNCF et le gouvernement font le choix de la polémique et à ce jeu-là, ce sont les voyageurs qui sont perdants", a déclaré Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste et député du Nord sur franceinfo dimanche 20 octobre, alors que des cheminots ont exercé leur droit de retrait pour le troisième jour consécutif.
"Depuis mercredi, certains cheminots m'ont parlé de cet accident. Ils étaient fortement émus, très en colère et disaient qu'ils allaient exercer leur droit de retrait, c'était en train de se propager comme une trainée de poudre" après l'accident de TER dans les Ardennes mercredi 16 octobre."Ils étaient en train d'en parler entre eux", affirme Fabien Roussel. "Individuellement, ils disent "je ne veux pas travailler dans ces conditions-là, (...) c'est ce message-là qui a circulé."
"Remettre des agents dans les trains"
"Est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui, le jeu, c'est de polémiquer sur le droit de retrait ou la grève alors que la question qui est posée c'est de remettre des agents dans les trains, est-ce que les usagers veulent des trains avec des agents ou sans agents dedans ?", s'est emporté Fabien Roussel en réaction aux propos du Premier ministre Edouard Philippe samedi 19 octobre.
En déplacement à la gare de l'Est, Edouard Philippe avait dénoncé un "détournement du droit de retrait" et annoncé qu'il avait "demandé à la SNCF d'examiner toutes les suites, y compris judiciaires, qui pouvaient être données lorsque des gens ne respectent pas la loi".
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