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Cheminots, éboueurs, étudiants… Le point sur les grèves qui débutent mardi

Sur les rails, dans les airs, dans le secteur des déchets ou de l'énergie, de nombreuses grèves débutent ce mardi. Franceinfo fait le point.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 3 min
Des cheminots manifestent contre le projet de réforme de la SNCF à Paris, le 22 mars 2018. (DENIS MEYER / HANS LUCAS / AFP)

La journée de mardi s'annonce "noire". En plus de la SNCF, de nombreux secteurs sont touchés par un mouvement de grève, mardi 3 avril. Air France entame son quatrième jour de turbulences, les salariés du secteur de l'énergie et du ramassage d'ordures débutent leur mobilisation, suivis par les étudiants. Franceinfo fait le point sur la situation.

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A la SNCF : près d'un cheminot gréviste sur deux

Après le coup de semonce du 22 mars, place à la mobilisation de longue durée. Les cheminots sont appelés dès mardi à se mobiliser jusqu'à fin juin à raison de deux jours de grève tous les cinq jours. Chez les salariés tenus de se déclarer 48 heures avant la grève, la SNCF a recensé près d'un cheminot gréviste sur deux (48% contre 35,4% le 22 mars) et jusqu'à plus de trois sur quatre chez les conducteurs (77%). Le trafic sera donc "très perturbé", a averti la direction de l'entreprise.

Sur les grandes lignes, la SNCF prévoit un TGV sur huit en moyenne, l'axe Sud-Est étant le plus touché (un sur 10). Même chose pour les Intercités, dont sept lignes ne seront pas desservies. Dans les régions, un TER et un Transilien sur cinq sont annoncés. En Ile-de-France, la circulation des RER sera variable selon les axes, allant d'un train sur deux à un sur cinq. Certaines branches ne seront pas desservies.

Chez Air France : quatrième journée de grève

Air France prévoit d'assurer 75% de ses vols mardi, à l'occasion de la quatrième journée de grève de ses salariés. Ces derniers, à l'appel d'une large intersyndicale, demandent une revalorisation des salaires de 6%, compte tenu des efforts passés des salariés et des bons résultats de la compagnie en 2017.

Dans le détail, 70% des vols long-courriers, 67% des vols moyen-courriers au départ et vers Paris-Charles de Gaulle et 85% des vols court-courriers seront assurés, a précisé Air France. Des perturbations et des retards ne sont pas à exclure, prévient la compagnie. Une autre grève est programmée samedi 7 avril, puis deux nouvelles journées de mobilisation les 10 et 11 avril.

Dans le secteur du ramassage d'ordures : début d'une grève illimitée

Les fédérations CGT des Transports et des Services publics lancent un appel commun à la grève dans l'ensemble de la filière déchets à partir de mardi, "du balayeur à la collecte, au centre de tri, à l'incinérateur". Les syndicats réclament la création d'un "service public national" des déchets avec un "statut unique public" pour les salariés de la filière.

Ils exigent la "reconnaissance de la pénibilité" du travail dans ce secteur, et demandent un départ anticipé à la retraite de cinq ans "à taux plein" pour tous et de dix ans pour les métiers "exposés à l'insalubrité et la pénibilité" (ramassage des ordures, agents de tri), ainsi qu'une réduction du temps de travail. Cette grève illimitée devrait toucher notamment Paris et sa région, celle de Marseille, Montpellier, ainsi que l'Est et le Nord, selon la CGT.

Dans le secteur de l'énergie : une grève prévue "jusqu'au 28 juin"

La FNME-CGT, première organisation syndicale dans l'énergie, appelle à la grève "jusqu'au 28 juin", calquant son calendrier sur celui des cheminots. Elle réclame notamment "l'organisation d'un nouveau service public de l'électricité et du gaz qui réponde à l'intérêt général".

Le syndicat veut aussi un "bilan de la déréglementation du secteur de l'énergie", "la fin de la libéralisation du marché de l'électricité et du gaz" et "un statut de l'énergéticien pour l'ensemble des salariés" de ce secteur.

Chez les étudiants : grève contre la réforme de l'accès à l'université

Dix-huit organisations représentant la jeunesse, dont la FIDL, l’Unef ou encore les Jeunes Écologistes appellent à rejoindre la mobilisation sociale. Dans un communiqué, ces organisations dénoncent notamment le Plan Étudiants qui modifie le système post-bac et la réforme de l’entrée à l’université. Elles appellent "les jeunes à faire grève et à se mobiliser par tous les moyens décidés collectivement".

Ces organisations dénoncent aussi les incidents qui ont eu lieu dans les universités de Montpellier et Lille, où plusieurs étudiants ont été blessés alors qu’ils dénonçaient la réforme de l’entrée à l’université.

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