Catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge : Guillaume Pépy témoigne lors du procès
Au procès de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, l'ancien patron de la SNCF a témoigné, jeudi 28 avril. Selon Guillaume Pépy, le déraillement du train n'était pas dû au vieillissement du réseau.
Après quatre heures d'audition, jeudi 28 avril, au procès de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne) au tribunal d'Évry, l'ancien président de la SNCF Guillaume Pépy, convoqué comme témoin, a dit être venu pour les victimes. "J'ai voulu immédiatement leur dire combien je me sens en totale solidarité et en profonde compassion avec elles", a affirmé l'ancien PDG. Les victimes attendaient des réponses.
Les justifications de Guillaume Pépy
Elles n'ont pas oublié les paroles de Guillaume Pépy qui, après l'accident, avait endossé la responsabilité du drame. Jeudi, le discours a changé. D'abord, l'ancien patron de la SNCF a affirmé que le jeune cadre chargé de la maintenance était compétent. Pour lui, toutes les pistes n'ont pas été explorées. "La maintenance n'était pas optimale, c'est un élément de contexte, mais ça n'est pas la seule cause de l'accident", a-t-il déclaré au procès. Selon Guillaume Pépy, un autre scénario est envisageable : celui d'un défaut de fabrication de l'éclisse, cette fameuse pièce métallique qui a provoqué le déraillement du train. Un discours qui n'a pas convaincu les parties civiles. "Le soir-même de l'accident, les services experts de la SNCF concluent qu'il manquait un boulon, que les deux autres boulons se sont desserrés, et que l'éclisse a basculé", appuie Me Gérard Chemla, avocat de victimes.
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