"Attaque massive" sur le réseau TGV : les premières images des dégradations
Des trappes ouvertes et des câbles enterrés brûlés : le trafic ferroviaire est très perturbé en France, vendredi 26 juillet, jour de l'ouverture officielle des Jeux olympiques de Paris, à la suite d'"actes de malveillance concomitants", selon la SNCF, contre plusieurs lignes à grande vitesse (LGV) sur les
axes Atlantique, Nord et Est.
Au total, cinq dégradations ou tentatives de dégradations sur le réseau TGV SNCF ont eu lieu entre 1h et 5h30 du matin, vendredi, ont appris franceinfo, France Inter et France Bleu Lorraine Nord de sources proches du dossier. Dans le détail, des installations ont été touchées à Arrou, commune voisine de Courtalain (Eure-et-Loire), à Croisilles (Pas-de-Calais), entre la gare de Meuse TGV et Lamorville (Meuse), ainsi qu'entre Pagny-sur-Moselle et Vandières (Meurthe-et-Moselle).
Concrètement, ces dégradations sont la conséquence "d'incendies déclenchés au niveau des armoires électriques ou de signalisation qui se trouvent en bordure de voie", précise une source proche du dossier à franceinfo.
"Une sorte de caniveau, dans lequel sont enterrés tous les câbles d'alimentation électrique"
Selon les premières informations obtenues par France Bleu Lorraine Nord, tôt vendredi matin, un incendie a touché une installation électrique au sol à Vandières, en Meurthe-et-Moselle, entre Metz et Pont-à-Mousson. Une source interne locale de la SNCF explique qu'une "artère de câbles" a été incendiée, entre Vandières et Pagny-sur-Moselle.
"Il s'agit d'une sorte de caniveau, dans lequel sont enterrés tous les câbles d'alimentation électrique. L'acte de malveillance a eu lieu au niveau du kilomètre 264 de la ligne TGV, paralysant les deux voies entre Strasbourg et Paris", précisent nos confrères, qui dévoilent les premières images des dégâts. Selon France Bleu Lorraine Nord, ces artères de câbles ont déjà été visées par le passé.
Des images qui ne sont pas sans rappeler celle du "sabotage", en janvier 2023, d'un poste d'aiguillage à Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne, après l'incendie volontaire de câbles électriques.
Le parquet de Paris ouvre une enquête
"Nos services de renseignement et nos forces de l'ordre sont mobilisés pour retrouver et punir les auteurs de ces actes criminels", a affirmé Gabriel Attal. Le Premier ministre a déploré sur le réseau X "des actes de sabotage (qui) ont été, de façon préparée et coordonnée, menés sur des installations de la SNCF". "Les conséquences sur le réseau ferroviaire sont massives et graves", a-t-il souligné.
Le parquet de Paris indique dans un communiqué qu'il "se saisit de l'ensemble des dégradations volontaires causées sur des sites SNCF". Il ouvre une enquête des chefs de "détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation", "dégradations et tentatives de dégradations par moyen dangereux en bande organisée", "atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée" et "association de malfaiteurs en vue de commettre ces crimes et délits."
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