Cet article date de plus de six ans.

Prix des carburants : Bayrou demande à Macron de "réfléchir" avant la prochaine hausse des taxes

L'ancien ministre de la Justice a accordé une interview au "Figaro" qui doit paraître jeudi. "On pourrait reprendre l'idée d'une modulation des taxes en fonction du coût du baril du pétrole, pour que le prix à la pompe ne subisse pas de fluctuations trop pénalisantes, propose-t-il.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
François Bayrou, président du Modem, à Paris, le 17 décembre 2017. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

La hausse des prix des carburants a provoqué la colère d'une partie de la population française, créant le mouvement des "gilets jaunes". Face cette mobilisation, François Bayrou demande à Emmanuel Macron de réfléchir avant la prochaine hausse des taxes. "Une nouvelle étape d'augmentation des taxes sur les carburants est prévue au mois de janvier. Cela mérite que nous y réfléchissions", déclare-t-il dans un entretien au Figaro qui doit être publié jeudi 22 novembre.

"Impératif de ne pas être en rupture avec le pays"

"La trajectoire définie à partir de 2007, sous l'impulsion de Nicolas Hulot, était claire: une augmentation progressive des prix pour conduire à une baisse de la consommation des hydrocarbures. Mais peut-être n'avons-nous pas assez réfléchi au 'progressivement'", poursuit le président du MoDem. Et de proposer : "On pourrait reprendre l'idée d'une modulation des taxes en fonction du coût du baril du pétrole, pour que le prix à la pompe ne subisse pas de fluctuations trop pénalisantes."

Interrogé sur la fermeté affichée par l'exécutif, François Bayrou appelle, à demi-mot, à davantage de souplesse. "Le premier ministre défend la ligne du gouvernement dont nous sommes solidaires. Mais une démocratie, ce n'est pas que le gouvernement, c'est aussi un Parlement et des mouvements politiques qui ont la responsabilité d'ouvrir le débat", rappelle le maire de Pau. Il lance alors cet avertissement : "Si l'on veut que la politique réussisse, il est impératif de ne pas être en rupture avec le pays. Sinon tout se bloque."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.