"Gilets jaunes" : sécuriser les barrages
La colère exprimée a provoqué plusieurs scènes de tensions et de violences. Comment la sécurité s'est-elle organisée afin d'éviter de nouveaux incidents ?
Les "gilets jaunes" ont poursuivi leur mobilisation dimanche 18 novembre. Afin d'éviter au maximum les incidents, la sécurité s'est organisée sur les nombreux points de blocages. Près de Toulouse (Haute-Garonne), les consignes de ce barrage sont on ne peut plus claires : "On laisse passer les personnes qui forcent le barrage, on n'est pas là pour se mettre en danger", explique un organisateur aux autres "gilets jaunes". Les gendarmes ne sont qu'à quelques mètres et dès le début du rassemblement, ils ont travaillé avec les manifestants. "On a mis des plots, les manifestants ont l'obligation de porter leur gilet jaune", explique Benjamin Cauchy, porte-parole des "gilets jaunes". Une obsession : éviter les accrochages avec les automobilistes après plusieurs incidents survenus la veille.
La sécurité au cœur d'une bataille de l'image
En Seine-et-Marne, manifestation surprise devant le parc de Disneyland Paris, mais avec un service d'ordre. Les organisateurs savent que la sécurité est au cœur d'une bataille de l'image avec les forces de police : "On veut montrer qu'on fait des choses, mais correctement, sérieusement, et on ira jusqu'au bout", explique un gilet jaune. Il y a eu moins de manifestations aujourd'hui, mais de nombreuses opérations péages gratuits sur les autoroutes, comme en Auvergne-Rhône-Alpes, où une mobilisation était difficile à encadrer pour les forces de l'ordre. "C'est la première fois dans ma carrière que je côtoie un tel dispositif avec des gens qui manifeste sans étiquette syndicale ou politique", confie un policier. Il y a eu moins d'incidents durant cette journée du 18 novembre, mais au moins un blessé grave est à déplorer parmi les manifestants selon un bilan toujours provisoire.
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