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Que sont les Brav, ces brigades de policiers à moto évoquées par les "gilets jaunes" qui ont pris à partie Emmanuel Macron aux Tuileries ?

Ces unités créées en 2019 sont souvent critiquées, aussi bien par les manifestants, qui les trouvent trop violentes, que par les syndicats de policiers, qui les jugent mal préparées au terrain.

Article rédigé par franceinfo - Laure Debeaulieu
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Les brigades de répression de l'action violente motorisées, à Paris, lors de la marche pour le climat, le 21 septembre 2019. (MICHAEL BUNEL / LE PICTORIUM / MAXPPP)

"Virer la Brav", c'est ce qu'ont demandé des "gilets jaunes" à Emmanuel Macron, mardi 14 juillet au soir, alors que le chef de l'État était pris à partie lors d'une promenade au jardin des Tuileries, à Paris. Ces unités de policiers à moto sont régulièrement pointées du doigt.

Que sont ces Brav ?

Les Brav M (pour "brigades de répression de l'action violente motorisées") interviennent dans les manifestations. Généralement, ce sont des équipages de policiers à moto. Ils interviennent sur des violences de rues, des dégradations. Ils sont aussi là pour disperser le regroupement de casseurs et soutenir les unités qui seraient en difficulté.

Pourquoi ont-elles été créées ?

Au printemps 2019, pendant l'acte 18 des "gilets jaunes", près d'une centaine de commerces sont saccagés et incendiés sur les Champs-Élysées, selon les chiffres de la chambre de commerce et d'industrie d'Île-de-France. C'est pour répondre à cela que les Brav M ont été créées. Derrière cette décision, on trouve le préfet de police de Paris Didier Lallement, fraîchement nommé. Il avait annoncé la création de ces brigades dès le samedi suivant, le 23 mars.

Depuis, elles se constituent seulement avant une manifestation dans lesquelles des violences sont redoutées. Elles sont composées d'un motard et d'un passager, des policiers de compagnies d'interventions ou de sécurisation, mais aussi des policiers de la brigade anticriminalité (BAC).

Pourquoi sont-elles la cible de critiques ?

Les Brav sont décriées et controversées d’abord par les manifestants, qui jugent leurs méthodes violentes et disproportionnées. Ils reprochent à ces policiers de frapper à terre. Plusieurs enquêtes de l'IGPN sont d'ailleurs en cours, après des accusations de violences policières. Ces brigades sont critiquées aussi par des syndicats de policiers, qui estiment que les agents de ces unités éphémères ne sont pas formés pour du maintien de l’ordre.

Et puis rapidement, ces brigades ont été associées aux anciens pelotons de "voltigeurs", créés en 1968 et dissous en 1986 après la mort d'un étudiant, Malik Oussekine, roué de coups. Les Brav M ont donc hérité de cette image plutôt sombre.

Aujourd'hui, les Brav M sont une nouvelles fois sur la sellette. Le schéma du maintien de l'ordre, élaboré par Christophe Castaner, sera présenté à la rentrée par le nouveau ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Y figurera sans doute une réponse au devenir de ces brigade de répression de l'action violente.

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