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"Gilets jaunes" : près de 80% des enseignes des Champs-Élysées touchées par les violences

Edouard Lefèvre, le délégué général du Comité Champs-Élysées, a fait le point lundi sur franceinfo sur la situation de plusieurs commerces. 

Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Dégradations sur les Champs-Elysées en marge du 18e samedi de mobilisation des gilets jaunes (SUZANNE SHOJAEI / FRANCE-BLEU PARIS)

Près de 80% des enseignes situées sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris sont touchées par les violences en marge de la mobilisation des "gilets jaunes" samedi 16 mars à Paris, soit "à peu près 80" sur les "100 à 110 commerces, lieux de culture et hôtels" de l'avenue, affirme lundi sur franceinfo Edouard Lefèvre, le délégué général du Comité Champs-Élysées. Il compte aussi 27 lieux pillés.

En plus des "mises en danger de la vie d'autrui, y compris de manifestants", il dénonce les destructions de "l'outil de travail de milliers de salariés" : "Un hôtel sur les Champs-Élysées, c'est 350 chambres et il a 300 salariés. Un restaurant qui est ouvert 24 heures sur 24, il a entre 80 et 120 salariés en fonction des saisons, donc non ce n'est pas que des dégâts matériels", déclare-t-il. 

"Un moment difficile pour les Champs-Élysées"

Certaines enseignes "ont rouvert dès dimanche midi, tant mieux pour elles. J'ai parlé avec le patron des kiosquiers [trois kiosques ont été détruits], normalement d'ici dix jours ça devrait être remis en place. C'est un moment difficile pour les Champs-Élysées", rapporte-t-il.

"On a vécu une très mauvaise journée samedi avec un saccage qui est indigne", commente Edouard Lefèvre qui rejette l'idée que les Champs-Élysées soient le symbole du capitalisme, comme le dénonce certains "gilets jaunes". Il déplore également "l'image de notre pays à travers le monde". 

"Pour moi, les Champs-Élysées ne sont pas l'incarnation d'un certain modèle de la société, c'est le symbole de la France, estime Edouard Lefèvre. C'est là où les Français se réunissent quand ils gagnent la Coupe du monde de football, ça n'a rien à voir avec des revendications ou des combats, qui par ailleurs peuvent paraître légitimes pour certains, mais qui ne sont en aucun cas le sujet des Champs-Élysées, estime-t-il. L'avenue des Champs-Élysées, c'est le symbole de la France et de l'unité nationale, c'est ça qui a été mis à mal."

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