"Gilets jaunes" : Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon réclament des élections anticipées
De son côté, le patron des Républicains, Laurent Wauquiez, souhaite la tenue d'un référendum sur la hausse de la fiscalité écologique.
Des élections anticipées pour sortir de la crise des "gilets jaunes" : c'est ce que réclament, dimanche 2 décembre, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, au lendemain des nombreuses scènes de violence survenues en marge des manifestations.
"Je ne vois pas, au niveau où nous sommes de la gravité de cette crise politique, comment sortir par le haut, à part en retournant aux urnes", a déclaré la présidente du Rassemblement national sur France 3. "Je pense qu'il faut mettre en œuvre la proportionnelle et qu'il faut dissoudre l'Assemblée nationale pour qu'il y ait de nouvelles élections à la proportionnelle."
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Marine Le Pen, qui décrit le chef de l'Etat comme "un gamin buté, qui refuse d'entendre ce que le peuple lui dit et qui refuse de sortir de cette situation", compte également demander "un moratoire total sur l'intégralité des taxes qui ont frappé l'essence, le gazole".
Wauquiez réclame un référendum
L'option d'une dissolution de l'Assemblée nationale a également été avancée par le chef de file de La France insoumise. Entre la légitimité de l'exécutif et celle des "gilets jaunes", "il n'y a qu'une manière de trancher, c'est le vote, alors ça s'appelle la dissolution", a estimé Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV. Il a dénoncé l'attitude du gouvernement, qui "choisit le pourrissement [au lieu de] choisir l'apaisement", et a réclamé l'annulation de la hausse de la fiscalité sur les carburants.
De son côté, le président des Républicains, Laurent Wauquiez, exhorte Emmanuel Macron, depuis plusieurs jours, à organiser un référendum sur la hausse de la fiscalité écologique, seul à même, selon lui, de sortir de la crise. Cette idée ne fait toutefois pas l'unanimité dans son camp. Le président du Sénat, Gérard Larcher, a jugé les délais nécessaires à l'organisation d'un tel vote incompatibles avec l'urgence de la situation. "Je ne ferme pas la porte au processus référendaire, mais la réponse est politique", a déclaré le troisième personnage de l'Etat lors du "Grand jury" RTL-Le Figaro-LCI. "En tous les cas, le gouvernement n'a pas le droit à un troisième samedi noir", a également estimé Gérard Larcher, sans écarter par principe une interdiction de nouvelles manifestations.
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