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Après l'irruption de "gilets jaunes" en pleine nuit devant son domicile, Marlène Schiappa dénonce les médias qui remettent en cause sa version

La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, qui a porté plainte pour des "menaces" de "gilets jaunes" devant chez elle au Mans, "poursuivra" en justice "toute publication d'images" susceptible d'identifier son domicile.

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Marlène Schiappa, le 5 mars 2019, à l'Assemblée nationale. (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP)

"A quel moment notre société a renversé son système de valeurs au point de considérer que les victimes sont les coupables et les agresseurs des victimes ? A quel moment des personnes trouvent normal, excusable, pas grave ce qui s'est passé ?" Dans un long post publié jeudi 30 mai sur Facebook, Marlène Schiappa s'insurge contre la remise en cause des menaces subies par sa famille lors de l'irruption de "gilets jaunes" en pleine nuit devant son domicile, au Mans (Sarthe). Plusieurs médias, dont franceinfo, ont publié des articles s'interrogeant sur les circonstances de l'incident et donnant la parole aux manifestants présents devant le domicile de la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes. 

Dans son texte, Marlène Schiappa pointe la responsabilité des médias et des journalistes, citant nommément Edwy Plenel, fondateur de Mediapart. "A quel moment on se dit que la version des auteurs des faits est la version qui fait foi ?! A quel moment on ne pense pas que si l'on n'entend pas ce que dit mon mari, on n’entend pas non plus ce qu'on lui dit à cet endroit, plus loin du téléphone qui filme, et donc les menaces de mort que six témoins certifient formellement avoir entendues ?", s'interroge encore la femme politique.

A quel moment des journalistes de presse soi disant de gauche et soi disant humanistes décident de présenter par ailleurs comme simple 'témoins' des gens qui en fait participent à l'action sifflets et insultes en bouche ?

Marlène Schiappa

Et la secrétaire d'Etat de poursuivre, toujours interrogative : "A quel moment Edwy Plenel estime pertinent de m'attaquer, de me traiter de menteuse (précisément de 'fake news avec un problème avec la vérité') sans rien condamner de l’action en question ? À quel moment s'interesse-t-il au cyberharcèlement en meute contre moi et ma famille qu'il sait pertinemment déclencher avec ce tweet mensonger ?" 

"Ca va, c'est cool, c'est pas grave, c'est normal ?"

Marlène Schiappa ajoute : "A quel moment on considère que hurler sous la fenêtre de la chambre d’enfants à 1 heure du matin 'salope collabo grosse salope sors de là' (version des 'gilets jaunes') agrémentés de jets de pétards et hurlements au point que des voisins appellent la police, ça va, c'est cool, c'est pas grave, c'est normal ?"

Enfin, la secrétaire d'Etat précise que ses avocats "poursuivront devant la justice toute publication portant atteinte à la vie privée ou à la sécurité" et elle dénonce "des gens partagent des vidéos de chez moi agrémentés d’appels aux violences", ainsi que celles et ceux pour qui "le sujet important traité c'est 'Est-ce que Schiappa a signalé ces contenus à Twitter ?'"

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