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RECTIFICATIF. Réforme des retraites : le groupe Renaissance n'a pris aucune décision officielle concernant les députés qui ne voteraient pas le texte, mais appelle à la "loyauté"

Plusieurs parlementaires de la majorité ont exprimé des réticences à l'égard du projet de loi actuellement débattu au Sénat, qui reviendra à l'Assemblée nationale la semaine prochaine.
Article rédigé par franceinfo - avec Margaux Duguet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé, à l'Assemblée nationale, à Paris, au milieu des députés de son groupe, le 27 février 2023. (STEPHANE MOUCHMOUCHE / HANS LUCAS / AFP)

RECTIFICATIF. Dans une précédente version de cet article, franceinfo annonçait que Renaissance avait acté l'exclusion des députés de son groupe qui voteraient contre la réforme des retraites ou s'abstiendraient. Cette information a été démentie par le groupe Renaissance à l'Assemblée après la publication de notre article. Nous présentons nos excuses à nos lecteurs pour cette erreur.


La pression monte sur les députés de la majorité, alors que le parcours législatif de la réforme des retraites progresse lentement. Dans un premier temps, franceinfo a appris mardi que les élus du groupe Renaissance qui voteraient contre la réforme des retraites ou s'abstiendraient seraient exclus du groupe à l'Assemblée nationale. Cette information a été démentie par le groupe parlementaire, mercredi 8 mars. "Si la discussion légitime posée par plusieurs députés a eu lieu en bureau, aucune décision n'a été prise", a fait savoir le groupe des députés macronistes à franceinfo.

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Aurore Bergé a cependant appelé ses troupes à rester dans le rang, lors d'une réunion du groupe. "Le bureau privilégie l'appel à la responsabilité de tous les députés Renaissance pour respecter leur engagement pris devant les Français lors de la campagne législative et en loyauté au président de la République."

L'avertissement est directement adressé aux "frondeurs" qui seraient tentés de faire défaut lorsque l'Assemblée nationale devra se prononcer sur le texte après son examen au Sénat et son passage en Commission mixte paritaire (CMP). Ces députés réticents se trouvent en particulier dans l'aile gauche de la majorité, comme Stella Dupont, Cécile Rilhac ou encore l'ancienne ministre Barbara Pompili. Selon BFMTV et Le Figaro, cette dernière a annoncé mardi matin en réunion de groupe qu'elle s'abstiendrait.

Chaque voix sera précieuse pour la majorité

Alors qu'il n'y a plus de majorité absolue depuis juin dernier, chaque voix sera précieuse pour la coalition Renaissance-MoDem-Horizons. Les groupes de la Nupes et le Rassemblement national ont déjà annoncé qu'ils voteraient contre, tandis que le doute subsiste sur l'unité des députés Les Républicains en soutien à ce texte emblématique du second quinquennat d'Emmanuel Macron. "Il faut que la majorité trouve 40 voix à l'Assemblée nationale, et sur les 61 députés LR, pour l'instant je ne le sens pas", confiait ainsi un parlementaire LR à franceinfo, mardi matin.

"La question qui va se poser pour le gouvernement dans les jours à venir, c'est 49.3 ou pas", selon ce même député de droite. Incertain d'avoir une majorité en faveur de la réforme des retraites sur les bancs de l'Assemblée nationale, le gouvernement pourrait recourir à cet article de la Constitution, qu'Elisabeth Borne a déjà utilisé une dizaine de fois depuis le début de la législature. Adoptée sans être votée, la réforme aurait alors "un vice démocratique", a prévenu lundi Laurent Berger, patron de la CFDT, sur France Inter.

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