Covid-19 : ce qu'il faut retenir des nouvelles mesures de soutien économique du gouvernement
Le Premier ministre, accompagné par la ministre du Travail, Elisabeth Borne, et le ministre délégué aux PME, Alain Griset, a dévoilé jeudi plusieurs aides de l'Etat pour soutenir l'activité économique.
L'Etat soutient les secteurs d'activité et les salariés mis au ralenti par la crise sanitaire. C'est en tout cas le message envoyé jeudi 26 novembre lors d'une conférence de presse tenue par le Premier ministre Jean Castex et les ministres du secteur de l'Economie représentés par Elisabeth Borne, ministre du Travail, et Alain Griset, celui des PME. "Face à une crise économique et sociale d'une ampleur inédite" et "face à une deuxième vague et au deuxième confinement", Jean Castex a promis d'"accentuer et amplifier" les dispositifs existants. Franceinfo fait le tour des nouvelles mesures d'aides économiques annoncées.
>> Suivez les dernières informations sur l'évolution de l'épidémie de Covid-19 dans notre direct
Une nouvelle aide pour les entreprises de certains secteurs pénalisés par la crise
Une aide "de 15% à 20%" du chiffre d'affaires sera accordée à partir de décembre aux entreprises des secteurs affectés par la crise comme l'hôtellerie, le tourisme ou l'événementiel, et dont le chiffre d'affaires a chuté "au moins de moitié", a également annoncé le Premier ministre. Emmanuel Macron avait annoncé mardi que cette mesure concernait leur chiffre d'affaires de 2019.
Le ministère de l'Economie a précisé que l'aide aux secteurs pénalisés mais dont les entreprises restent ouvertes pourra être de 10 000 euros, ce qui correspond au Fonds de solidarité déjà en place. Si elles le préfèrent, elles peuvent décider de toucher 15% du chiffre d'affaires si celui-ci baisse de moitié ou de 20% s'il baisse d'au moins 70%. Le plafond est fixé à 100 000 euros et concerne au total 200 000 entreprises, indique le site du ministère de l'Economie.
Une garantie de ressources de 900 euros pour les travailleurs précaires
Jean Castex a annoncé une aide pour les travailleurs précaires, saisonniers, intermittents ou extras, qui "travaillaient beaucoup" l'an dernier, avec une "garantie de ressources de 900 euros par mois" jusqu'en février 2021.
"Il s'agit d'une réponse exceptionnelle pour les 400 000 extras de la restauration, ceux qu'on appelle les 'permittents' de l'événementiel ou d'autres secteurs, inscrits à Pôle Emploi et qui ont vu cette année leurs revenus baisser drastiquement", a déclaré le Premier ministre. Dans une interview accordée aux Echos (article réservé aux abonnés) et publiée jeudi, Elisabeth Borne faisait plutôt état de "300 000 personnes dont 70 000 jeunes", éligibles à cette nouvelle aide, "individualisée". Elle sera par ailleurs "versée par Pôle Emploi et son versement durera le temps que le marché du travail se stabilise".
Une promesse de création de "20 000 jobs étudiants"
Le Premier ministre a également annoncé la création de 20 000 jobs étudiants "dont la mission sera de venir en soutien des étudiants décrocheurs, notamment au cours des premières années". Ces contrats seront passés par le Crous pour une durée de quatre mois, à raison de dix heures par semaine. Le budget alloué au Crous va doubler pendant la période de crise pour "verser des aides financières d’urgence". Ces dernières "aideront ainsi 45 000 jeunes supplémentaires à se loger et à se nourrir. Elles représenteront un coût de 56 millions d'euros".
De plus, le nombre de bénéficiaires de la garantie jeunes va doubler par rapport à ce qui était prévu en 2020. "Ce ne sont pas 100 000, mais au moins 200 000 jeunes qui pourront en bénéficier", a indiqué Jean Castex. Au Figaro Etudiant, le président de Sorbonne Université, Jean Chambaz, s'inquiétait mercredi, des étudiants décrocheurs. "Il y a un risque considérable de décrochage et les conséquences peuvent être très importantes. Une année universitaire gâchée est une bombe à retardement humaine et sociale."
La garantie jeunes propose une allocation mensuelle (d'un montant maximal de 484 euros) et un accompagnement renforcé en mission locale pendant un an aux jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont "ni en emploi ni en études ni en formation" et qui sont "en situation de précarité financière". Notant que "la crise économique pénalise l'insertion des jeunes sur le marché du travail", Jean Castex a indiqué que le gouvernement allait "aussi aider les jeunes diplômés qui ont fini leurs études et ont de vraies difficultés, compte tenu de la crise, à trouver leur premier emploi".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.