: Infographie Inflation : le prix des chocolats de Pâques a augmenté de 10% sur un an
Si les cloches de Pâques passent le week-end prochain, leur porte-monnaie sera un peu plus vide que l'an dernier. Car l'inflation qui touche tous les produits alimentaires depuis un an n'épargne pas les chocolats de Pâques que vous pouvez trouver dans les rayons de vos supermarchés. Ainsi, œufs, lapins et poussins en chocolat voient leur prix augmenter en moyenne de 10% par rapport à mars 2022, d'après les chiffres de notre partenaire, le cabinet de suivi de la consommation NielsenIQ.
Un lapin en chocolat de 200 grammes d'une grande marque se vend ainsi en moyenne 5,59 euros dans les supermarchés français en mars. C'est 5% de plus qu'en mars 2022, indique NielsenIQ. Autre exemple : le paquet d'œufs en chocolat toujours d'une grande marque : son prix a augmenté de 6% en douze mois. Son étiquette affiche en moyenne 3,19 euros dans les supermarchés français en ce moment.
Une hausse qui semble modérée
Si une inflation à 10% reste élevée, elle paraît plus modérée par rapport aux autres hausses dans l'alimentaire. Pourtant, les chocolatiers subissent eux aussi la "hausse des matières premières agricoles, comme le sucre et le lait en poudre" ainsi que celles des "emballages et de l'énergie", rappelle Gilles Rouvière, secrétaire général du Syndicat du chocolat, qui représente toute la filière. "Évidemment, ces hausses généralisées sont très difficiles à absorber pour tout le secteur", insiste-t-il.
Alors, pourquoi pas plus ? C'est en réalité une histoire de calendrier. Les négociations entre les industriels de l'agroalimentaire et les grandes surfaces pour les produits de Pâques ont eu lieu l'été dernier, confirment plusieurs sources syndicales et industrielles.
"Les négociations sur ces produits ont eu lieu en juin 2022 pour Pâques 2023 à une époque où l'inflation était beaucoup moins forte."
Emmanuel Fournet, du cabinet NielsenIQà franceinfo
"Les produits pour Pâques sont élaborés et livrés bien en amont aux grandes surfaces, souligne par ailleurs le syndicat du chocolat. On n'est donc pas sur des prix de mars avec les produits actuellement en rayon." Le syndicat se dit d'ailleurs confiant sur la saison qui s'ouvre, malgré la hausse des prix : "Il y a tous les prix, un large éventail. Les chocolatiers ont à cœur de proposer des produits accessibles à tous", dit Gilles Rouvière.
Il assure par ailleurs que les chocolatiers ne "jouent pas sur les grammages pour réduire les coûts". Mais le son de cloche est un peu différent du côté des industriels. "Pour les gros industriels, c'est OK, ils arrivent à amortir l'explosion des coûts de production, mais pour les petits, c'est plus grave, confie l'un de leurs représentants. Ils n'arrivent pas à compenser la hausse des coûts de production." De nouvelles négociations sont actuellement en cours, pour fixer les prix des chocolats de Noël. Avec l'inflation que l'on connaît aujourd'hui, il n'est pas insensé de parier sur une hausse importante à ce moment-là.
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