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Inflation : la Confédération nationale du logement demande au gouvernement le blocage des loyers

"Les gens paient d'abord leur loyer et sacrifient le reste", a alerté vendredi sur franceinfo Eddie Jaquemart, président de la Confédération nationale du logement. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Immeuble à Clichy-sous-Bois, le 9 février 2022.  (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le loyer reste la principale dépense des Français. Avec l'inflation, +5% en un an en avril, les prix des locations immobilières risquent encore de grimper. La Confédération nationale du logement estime que "l'indice de révision des loyers, pour le moment, s'élève à +2,48%". Un record depuis 15 ans. Les propriétaires s'appuient sur cet indice pour réévaluer les loyers. "C'est énorme, nous demandons le blocage des loyers. Une mesure d'urgence de la part du gouvernement", alerte vendredi 13 mai sur franceinfo Eddie Jaquemart, président de la Confédération nationale du logement.

En 2021, la CNL rappelle que la base moyenne d'augmentation était de +0,42%. "Nous avions déjà demandé à l'époque un gel de ces augmentations, souligne Eddie Jacquemart, on sortait d'une période de Covid-19 avec beaucoup de fragilité financière des locataires. On n'avait pas été entendu."

"Là on demande instamment au gouvernement de bloquer les loyers. C'est une mesure de salut public."

Eddie Jaquemart, président de la Confédération nationale du logement

à franceinfo

Les loyers ne sont pas les seuls à augmenter, les provisions pour charges aussi. Ce qui prend en compte le chauffage, ou encore les prestations de maintenance ou d'entretiens de nettoyage. "On a des situations où des locataires se voient majorer leurs prestations pour charges de 50 euros, c'est énorme", s'alarme Eddie Jacquemart qui voudrait voir également l'encadrement des loyers se généraliser.

"Régression sociale"

"Le logement n'est pas du tout apparu dans la campagne électorale présidentielle, regrette-t-il, C'est un véritable enjeu pour les législatives". Selon le président de la Confédération nationale du logement, les taux d'impayés des loyers restent faibles, environ 3%."Les gens paient d'abord leur loyer et sacrifient le reste : l'alimentation, les loisirs, les mutuelles, les dépenses d'hygiène", alerte-t-il. "C'est une régression sociale totale."

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