Intermittents : des théâtres bloqués pour peser dans les négociations
Les intermittents du spectacle effectuent des actions pour ne pas voir leur régime d'indemnisation changer en leur défaveur.
Les intermittents du spectacle font monter la pression. Ils occupent sept théâtres en France, dont la très emblématique Comédie-Française. Ils ont empêché la tenue du spectacle de Lucrèce Borgia hier soir, qui a été annulé au tout dernier moment. Ce matin, les manifestants ont indiqué qu'ils ne quitteraient pas les lieux tant qu'ils n'auraient pas de garanties sur leur régime d'indemnisation chômage. "Nous refusons toutes économies faites sur le dos des plus précaires, nous voulons que l'intégralité des chômeurs soient indemnisés et que chaque jour chômé soit un jour indemnisé", a indiqué leur porte-parole.
Règles moins favorables
Le mouvement s'étend. Des théâtres sont occupés dans six villes françaises, comme ici à Strasbourg (Bas-Rhin). Les intermittents veulent peser sur les négociations en cours. Le régime des intermittents du spectacle est largement déficitaire : un trou de 950 millions d'euros selon l'Unedic. Actuellement, les intermittents qui ont travaillé 507 heures sur une période de 10 mois et demi peuvent ensuite toucher huit mois d'indemnisation. Le régime général est moins favorable, avec un jour indemnisé pour un jour travaillé. Ces règles pourraient changer avec les négociations en cours.
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