: Vidéo Décod'actu : le commerce des armes, un marché florissant

Une saga riche en rebondissements vient de s'achever. L'Inde et la France ont finalement signé, vendredi 23 septembre, la vente de 36 avions de chasse Rafale du constructeur Dassault à New Delhi, pour près de huit milliards d'euros. Ce contrat, le plus gros jamais décroché par l'aéronautique militaire tricolore, est révélateur des enjeux qui se jouent sur le marché des armes.

Un business juteux, très concurrentiel

Chaque année, il se vend pour 140 milliards de dollars d'armes dans le monde. Les Etats-Unis dominent le commerce des armes, totalisant à eux seuls 33% des ventes mondiales. Ils sont talonnés par la Russie, qui contrôlent 25% du marché. La Chine, troisième du classement des plus gros vendeurs, ne représentent que 5,9% des ventes planétaires. Mais avec la vente de ces 36 Rafale à l'Inde et celle de 12 sous-marins à l'Australie - un contrat à 34 milliards d'euros - la France devrait remonter sur le podium, juste derrière les Etats-Unis. L'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Espagne, l'Italie et Israël complétant le top 10.

Côté clients, l'Inde est le plus gros acheteur d'armes de la planète, suivie par l'Arabie saoudite, la Chine, les Emirats arabes unis, le Pakistan, l'Australie, la Turquie, les Etats-Unis, la Corée du Sud et Singapour. Les achats d'armement dessinent ainsi une cartographie des points chauds géopolitiques de la planète.

Un commerce peu encadré

Entre les guerres et les tensions politiques transfrontalières, le marché des armes se porte bien. Il a augmenté de 14% entre 2011 et 2015 par rapport à la période 2006-2010, selon l'Institut international de recherche sur la paix, cité par Capital. Pour tenter de réguler ce business, un traité sur le commerce d'armes a bien été signé par 130 pays, mais seuls 84 nations l'ont ratifié. Et les plus gros vendeurs se sont abstenus : la Chine et la Russie ne l'ont pas signé et les Etats-Unis ne l'ont pas ratifié.