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Stellantis : "Je suis un salarié comme un autre", assure Carlos Tavares, répondant à une question sur son salaire de 19 millions d'euros par an

Le directeur général de Stellantis a estimé que son salaire "variable à 90%" était d'abord "la traduction des bons résultats" du groupe.

Article rédigé par Théo Uhart
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Carlos Tavares, PDG de Stellantis, était mardi 18 octobre l'invité du 8h30 franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"C'est choquant et excessif" : voilà comment Emmanuel Macron avait réagi, lors de la campagne présidentielle, au salaire de Carlos Tavares. Le PDG du groupe automobile Stellantis a touché, sur l'année 2021, 19 millions d'euros. "Ceci résulte d'une décision du conseil d'administration de mon entreprise. Je suis un salarié comme un autre", a déclaré Carlos Tavares, interrogé sur franceinfo à ce sujet. "C'est la traduction du fait que les résultats de l'entreprise sont bons, voire très bons, puisque 90% de ma rémunération est variable. Il faut d'abord se réjouir de cela, pour la pérennité de l'entreprise, les impôts que nous payons et l'activité que nous générons", a-t-il mis en avant.

Appel à la grève pour les salaires chez Stellantis

"C'est un sujet spécifique à la France", a ajouté le PDG. La question que vous me posez là ne m'est jamais posée ailleurs." Il faut dire que, dans la rue, l'heure est à la mobilisation interprofessionnelle pour une augmentation générale des salaires, alors que le pouvoir d'achat des ménages est rongé par l'inflation

Au sein du groupe Stellantis, les salaires ont été augmentés de 3,2% en début d'année. "L'ensemble de ce qui a été versé sur l'année 2022 [avec les primes] représente un peu plus de 7%" d'augmentation, a souligné Carlos Tavares, estimant "normal qu'il y ait un partage de richesse".

Un appel à la grève a pourtant été déposé par les syndicats chez Stellantis, appelant la direction de l'entreprise à ne pas confondre primes et augmentation de salaire. "La boulangère ne fait pas le tri entre l’euro qui vient de la prime et l’euro qui vient du salaire de base", a répliqué le patron du groupe.

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