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Stellantis : "C'est choquant et excessif", réagit Emmanuel Macron à propos des revenus de Carlos Tavares

Le directeur exécutif du quatrième constructeur automobile mondial est censé toucher 66 millions d'euros de rémunération totale en 2021. Le président de la République a réagi, vendredi sur franceinfo. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Emmanuel Macron était l'invité des "Matins présidentiels", vendredi 15 avril sur franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"C'est choquant, c'est excessif", a réagi Emmanuel Macron vendredi 15 avril sur franceinfo, à propos des revenus de Carlos Tavares, directeur exécutif de Stellantis. Pour 2021, sa rémunération totale s'élève à 66 millions d'euros. Dans le détail, elle est constituée d'une part fixe de 19 millions d'euros, à laquelle s'ajoutent les primes, le plan d'actions gratuites et les rémunérations de long terme."Soit on se dit pourquoi pas moi, soit on se dit que c'est inadmissible et c'est le cas", a poursuivi le président sortant, invité des "Matins présidentiels". 

Selon le cabinet Proxinvest, qui publie chaque année un classement des rémunérations des dirigeants d'entreprise, le directeur général du quatrième constructeur automobile mondial est "le mieux payé de l'histoire", avec une rémunération "13 fois plus" élevée que la moyenne du CAC 40. Emmanuel Macron s'est dit favorable à l'instauration de "plafonds" et "à une gouvernance européenne qui rende les choses acceptables".

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En effet, selon le président de la République, candidat à sa réelection, "il faut mener le combat au niveau européen, pour qu’il n’y ait pas de rémunération abusive" car "l’État français n’est pas actionnaire de Stellantis" et la Banque publique d’investissement (BPI) qui siège au conseil d'administration "n’a pas approuvé cette rémunération". Une partie des autres actionnaires s'est également prononcée contre cette rémunération, que Stellantis justifie au regard des bons résultats de l'entreprise. "C’est Français, parce que c’est issu de la fusion avec Peugeot, mais maintenant ils sont aux Pays-Bas", a expliqué le candidat à l’élection.

"Les gens ne peuvent pas avoir des problèmes de pouvoir d’achat, des difficultés, l’angoisse dans laquelle ils vivent et voir ces sommes", a insisté Emmanuel Macron. "Sinon la société explose." Évoquant "des montants astronomiques", il a estimé qu'"on doit pouvoir mettre un plafond sans l’encadrer dans une fourchette". "Il faut convaincre nos partenaires européens de porter une réforme qui permette d’encadrer la rémunération de nos dirigeants", a résumé le candidat LREM, jugeant "inacceptable" le fait de "créer de la richesse qui ne va que d’un côté". Selon lui, "quand on verse aux actionnaires, on doit verser aux salariés, par de l’intéressement participation ou de la prime pouvoir d’achat sans charge pour l’employeur ni fiscalité pour le salarié".

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