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Payer les terrasses éphémères dès juillet, "ce serait particulièrement injuste", réagissent les restaurateurs parisiens

Dès le 1er juillet, les restaurateurs devront payer une taxe pour installer leur terrasse éphémère, symbolisée par des tables qui empiètent sur l'espace public. Une décision "injuste" de la part de la mairie de Paris selon les patrons de bars et restaurants, alors que leurs établissements ne peuvent pas ouvrir complètement.

Article rédigé par franceinfo - Jules Hauss
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une terrasse éphémère, installée sur des places de parking, dans le 4e arrondissement de Paris. (DELPHINE GOLDSZTEJN / MAXPPP)

C'était un élément clé de la réouverture des restaurants français l'année dernière : les terrasses éphémères. À Paris, elles ont permis à plus 9 000 gérants de bars et restaurants de mettre des tables sur des places de parking ou sur des trottoirs et de les exploiter gratuitement. Objectif de la mairie : soutenir le secteur, très touché par la crise du Covid-19. Elle réfléchit à pérenniser le dispositif pour les années à venir. Mais à partir du 1er juillet, les restaurateurs devront payer.

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Dans un restaurant traditionnel de la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement, la terrasse n'a pas bougé. Elle a permis de compenser les couverts qu'on ne pouvait plus prendre à l'intérieur. "On avait six, sept tables de quatre personnes, plus des tables de deux personnes", compte Christian, le patron. Il applaudit l'idée de pouvoir continuer à l'utiliser dans les années à venir. Mais payer dès le mois juillet pour cette nouvelle terrasse, c'est trop tôt. "Ce serait particulièrement injuste, puisqu'en cas d'intempérie inopinée, ce serait impossible de rapatrier les clients à l'intérieur, estime-t-il. Partir sur une année d'exploitation aurait été plus raisonnable à mon avis."

Payer dès le mois de juillet, ce n'est pas sérieux

Christian

restaurateur parisien

Payer à partir de juillet, "ça ne me dérangera pas, avance Thomas, gérant d'une pizzeria. Il y a sûrement des commerçants plus en difficulté. Après, il y a la symbolique." Du côté de la mairie, on explique que l'occupation de la voie publique est possible, mais il faut payer. "Il y a un moment donné où nous, en tant que municipalité, on a besoin de pouvoir entretenir l'espace public. Les équipes de propreté, celles de sécurité… ce sont des salaires à payer", affirme Olivia Polski, adjointe au commerce à la mairie de Paris.

L'Umih demande une gratuité jusqu'en octobre

Le prix médian d'une terrasse à Paris est de 450 euros par an, soit 30 euros par mois environ. Le syndicat Umih d'Île-de-France, qui représente les restaurateurs franciliens, demande à ce que ces terrasses soient gratuites jusqu'à la fin du mois d'octobre. Avant de parler d'exonération, la mairie veut d'abord fixer de nouvelles règles et un tarif.

Après avoir consulté les restaurateurs, mais aussi les riverains, la mairie de Paris présentera ce nouveau règlement à la fin du mois de juin.

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