La deuxième étoile Michelin "récompense un travail d'équipe" estime la cheffe Stéphanie Le Quellec
La cheffe du restaurant La Scène de l'hôtel Prince-de-Galles à Paris fati partie des cinq chefs distingués par une deuxième étoile dans le guide Michelin 2019.
Stéphanie Le Quellec, cheffe du restaurant La Scène de l'hôtel Prince-de-Galles à Paris, fait partie des cinq chefs ayant obtenu une deuxième étoile dans le guide Michelin 2019, dont le palmarès a été dévoilé lundi 21 janvier, affirme, sur franceinfo, que ce deuxième macaron "récompense un travail d'équipe, qu'[on] a essayé de faire du mieux qu'on peut, d'abord pour [nos] clients."
franceinfo : Etes-vous sensible à la féminisation voulue par la nouvelle direction du guide Michelin ?
Stéphanie Le Quellec : Je suis ravie de partager la scène avec beaucoup de jeunes femmes qui se sont lancées cette année, ou l'année d'avant, qui ont accédé à des postes de chef, et qui sont récompensées cette année, c'est super.
Il était temps, cela devenait un problème ?
Pas du tout. Je pense que tout vient à point à qui sait attendre : il y a quelques années, peut-être cinq, six ans, les femmes étaient moins nombreuses à accéder à des postes à responsabilité, des postes de chef. Aujourd'hui, nous sommes en place, et faisons une cuisine que le guide Michelin reconnaît, et c'est tant mieux. Je trouve que le message envoyé est positif : c'est que, aujourd'hui, on peut avoir une vie de femme, une vie de famille accomplie, et, pour autant, ne pas sacrifier sa carrière, et faire la cuisine à un niveau certain. Je crois que c'est ça, le message de Michelin, aujourd'hui.
Comment définiriez-vous votre cuisine ?
Je fais la cuisine avec le cœur. Vous savez, c'est un mode d'expression, ma cuisine est à mon image : elle est franche, sincère, directe, empreinte d'émotion et sensible. Je crois que c'est ce qui caractérise aujourd'hui ma cuisine et cette deuxième étoile. Dans l'assiette, on a le meilleur produit qui soit, parce que la belle cuisine commence par là, par aller chercher, dénicher le meilleur producteur, le meilleur produit, et puis Gwendal Poullennec [directeur du guide Michelin, ndlr] l'a dit, c'est la juste cuisson, le parfait assaisonnement, une cuisine qu'on veut d'auteur. C'est se livrer dans une assiette, avec la technique qui va derrière.
Cette deuxième étoile vous met-elle une pression supplémentaire ?
Pas forcément. Vous savez, c'est beaucoup de travail au quotidien, surtout des équipes. Je suis très fière de mon équipe aujourd'hui : cette deuxième étoile, elle récompense un travail d'équipe, qu'on a essayé de faire du mieux qu'on peut, d'abord pour nos clients. Il faut qu'on continue à faire ce travail avec le cœur, du mieux qu'on peut, et avec la pression, surtout, de nos clients, et avec la conscience que Michelin nous pousse quand même à nous dépasser un petit peu.
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