Covid-19 : le quotidien difficile d’un restaurateur à l’arrêt
À Blois (Loir-et-Cher), Jason David a vu son restaurant fermé en raison de l’épidémie de Covid-19. Il tente désormais de s’en sortir financièrement, mais les aides de l’État ne suffisent plus.
Trois fois par semaine, Jason David se rend dans son restaurant à Blois (Loir-et-Cher). Il nettoie un lieu qui n’accueille plus de public depuis la fermeture des restaurants en France en raison de l’épidémie de Covid-19. Pendant un temps, il a tenté de compenser l’absence de clients par de la vente à emporter, mais avec à peine dix clients par jour, cela n’a pas eu un succès assez intéressant pour continuer.
Comment rembourser ses dettes ?
Désormais, Jason David, sa femme Tiphaine et leurs deux enfants vivent sur le seul salaire de Tiphaine, soit 2 000 euros par mois pour son travail de comptable. C’est d’ailleurs elle, en tant qu’associée, qui gère aussi la comptabilité du restaurant. Elle explique que les chiffres sont alarmants. Le couple a emprunté 200 000 euros qu’ils doivent rembourser chaque mois. Ils reçoivent chaque mois 10 000 euros d’aides de l’État, mais cela couvre seulement les charges, tandis que le couple doit encore rembourser 3 000 euros d’emprunt.
Par conséquent, il a décidé de souscrire à un PGE : prêt garanti par l’État. "Un prêt supplémentaire qui n’est pas du tout lié à notre activité ni à notre besoin, c’est un prêt de survie, donc c’est un prêt en trop", confie Tiphaine David. Pour le couple, la situation devient intenable. "À un moment, je dirai stop, nous dirons stop", assure Jason David.
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