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"Thérapies de conversion" : deux associations portent plainte contre un site internet catholique pour "incitation à la violence LGBTphobe"

Elles accusent Le Salon Beige d'inciter à pratiquer des pseudo "thérapies de conversion". Une pratique désormais interdite France. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Une affiche lors d'une manifestation pour l'interdiction des thérapies de conversions. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS)

Les associations Mousse et Stop Homophobie portent plainte vendredi 17 décembre contre Le Salon Beige pour "incitation à la violence LGBTphobe", annoncent-elles dans un communiqué. Le Salon Beige, un site internet catholique, est accusé d'inciter dans un article récent à pratiquer des "thérapies de conversion" sur les "personnes inverties" pour qu’elles retrouvent "un comportement normal".

Selon les deux associations qui portent plainte, depuis 2005, ce site a publié quelque 2 044 articles concernant les personnes LGBT. "Ces articles sont systématiquement hostiles aux personnes LGBT et à l’avancée de leurs droits". Le 14 septembre 2021, Le Salon Beige a publié un article intitulé "Il est interdit de quitter la secte LGBT". Dans celui-ci, les personnes LGBT sont qualifiées de "personnes inverties" faisant partie d’une "secte" et ayant des "tendances contre-nature" qui devraient être "maîtrisées" afin que ces personnes "retrouvent un comportement normal".

Pour les associations qui luttent contre les discriminations et les violences LGBTphobes, "ces propos incitent à la pratique des thérapies de conversion et sont ainsi condamnables au titre de l’incitation à la violence en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre".

Selon un rapport de l’ONU, publié en 2020 les pratiques de pseudo thérapie de conversion "sont assimilables à des actes de torture" et "les méthodes et les moyens habituellement employés dans le cadre des thérapies de conversion sont de nature à causer des souffrances psychologiques et physiques".

En France, les députés ont adopté la loi incriminant les "thérapies de conversion" à l’unanimité et les sénateurs ont voté le 7 décembre 2021 pour l’adoption du texte, à 305 voix pour et 28 contre.

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