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Procès des sondages de l'Elysée : Nicolas Sarkozy témoigne mardi à la barre

L'ancien président de la République va être entendu comme témoin dans l'affaire dans laquelle il est cité.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Nicolas Sarkozy lors d'une séance de dédicaces de son dernier livre à Lyon, le 20 octobre 2021. (NICOLAS LIPONNE / HANS LUCAS / AFP)

Parlera-t-il ou opposera-t-il le silence aux questions du tribunal ? Nicolas Sarkozy est attendu mardi 2 novembre pour témoigner au procès de ses anciens proches dans l'affaire des sondages de l'Elysée, un dossier dans lequel il est couvert par son immunité présidentielle.

Protégé par cette immunité que lui confère la Constitution, Nicolas Sarkozy n'a jamais été poursuivi ni entendu à propos des soupçons de favoritisme et de détournement de fonds publics sur lesquels s'expliquent depuis le 18 octobre ses anciens collaborateurs. Mais, coup de théâtre, le président de la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris a ordonné le 19 octobre sa comparution comme témoin, au besoin "par la force publique", estimant son audition "nécessaire à la manifestation de la vérité".

Une première pour un ancien chef d'Etat

Cité comme témoin par l'association Anticor, partie civile, Nicolas Sarkozy avait fait savoir, dans une missive à la juridiction, qu'il n'entendait pas venir, comme il l'avait déjà fait pendant l'instruction. Jusqu'ici, jamais la justice n'avait contraint un ex-chef de l'Etat à témoigner sur des faits en lien avec des actes accomplis dans l'exercice de ses fonctions.

A la suite de la décision du tribunal, Nicolas Sarkozy l'a informé qu'il serait présent à l'audience mardi à 13h30 et qu'il était inutile de faire appel à la force publique, a confirmé à l'AFP son avocat Thierry Herzog. "Moi, je ne réponds pas aux provocations (...) Il faut être plein de sang-froid, ne pas passionner, ne pas énerver les choses. Il y a une Constitution, il y a des lois et il faut les respecter, c'est la seule chose que je demande", a revendiqué l'ancien président de la République le 20 octobre, en marge d'une séance de dédicaces à Lyon. S'il décide de parler, ses déclarations pourraient avoir un impact important sur la détermination des responsabilités dans cette affaire.

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