Eric Dupond-Moretti plaide pour une justice "totalement filmée et diffusée"
Dans un entretien au "Parisien", le garde des Sceaux dit souhaiter rendre publics les audiences avant la fin du quinquennat.
Il y voit "une garantie démocratique". Dans un entretien au Parisien, dimanche 27 septembre, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti s'est prononcé en faveur d'une justice "totalement filmée et diffusée". "La justice doit se montrer aux Français. La publicité des débats est une garantie démocratique. On y réfléchit avec mes services. J'aimerais porter cela avant la fin du quinquennat", a-t-il affirmé.
L'objectif, selon lui, est d'améliorer la compréhension du système judiciaire et des mesures qui y sont prises par les citoyens. "Quand on est au café du commerce, entre l'anisette et le café, on fait rouler des têtes, on est certain que, 'vas-y c'est pas assez', c'est trop, la justice ci, la justice ça… Mais quand on rentre au palais de justice et qu'on prête serment, on se rend compte à quel point c'est compliqué", a-t-il illustré.
La vidéo pour certains procès historiques
En France, depuis 1954, la présence de caméras, micros, appareils photo en salle d'audience est interdite par la loi. L'enregistrement vidéo est toutefois autorisé depuis 1985, mais réservé à des procès à dimension historique avec une utilisation des images très restreintes, voire interdites pour le public, avant plusieurs années, rappelle Le Figaro. Depuis cette date, quelques rares procès ont ainsi été filmés, comme ceux de Klaus Barbie, Paul Touvier et Maurice Papon, de la catastrophe AZF et des disparus sous Pinochet, liste France Inter. Le procès des attentats de Paris en janvier 2015, ouvert le 2 septembre dernier, est également filmé, une première pour un procès terroriste.
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