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Covid-19 : de premières auditions en septembre dans le cadre de l'enquête contre Edouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran 

Après l'annonce le 7 juillet de l'ouverture d'une enquête pour "abstention de combattre un sinistre", des plaignants seront entendus dès le mois de septembre, annonce l'avocat de plusieurs d'entre eux. Contacté par franceinfo ce jeudi, Maître Yassine Bouzrou estime que la procédure donne espoir à ses clients "de voir condamner les membres du gouvernement". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Edouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran (AFP / LUDOVIC MARIN)

De premières auditions sont prévues en septembre dans le cadre de l'enquête pour "abstention de combattre un sinistre" dans la crise du Covid-19, visant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn et l'actuel ministre de la Santé Olivier Véran, a appris franceinfo jeudi 16 juillet auprès de l'avocat de plusieurs plaignants, Maître Yassine Bouzrou. Ces plaignants seront entendus en qualité de témoins.

Parmi les 90 plaintes reçues par la Cour de justice de la République (CJR) - seule habilitée à juger les membres du gouvernement pour l'exercice de leurs fonctions, neuf ont été transférées au parquet général de la CJR par la commission des requêtes. A la suite de quoi le procureur général près la Cour de cassation François Molins annonçait le 7 juillet qu'une information judiciaire était ouverte et confiée à la commission d'instruction de la CJR.

Les propos du président "inutilement blessants"

"L'appréciation rigoureuse des faits par la Cour de justice de la République donne espoir à mes clients de voir condamner les membres du gouvernement qui ont commis des fautes pénales dans la gestion de la crise", réagit Maître Yassine Bouzrou qui représente le syndicat de police Vigi et les enfants d'un homme mort des suites du Covid-19, dont les plaintes ont été jugées recevables.

"Le 31 mars, mes clients avaient été qualifiés d'irresponsables par le président de la République car ils avaient osé intenter une action en justice, ils sont désormais heureux de constater que la Cour de justice de la République semble considérer que cette action était légitime et que ce sont les propos du président qui étaient irresponsables et inutilement blessants", déclare-t-il.

Yassine Bouzrou affirme que "les abstentions volontaires de combattre les dangers liés au Covid-19 constitution une infraction pénale grave" et ajoute que s'il ne s'agissait que "de l'incompétence et de l'amateurisme de la part de certains ministres, [ses] clients n'auraient pas porté plainte".

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