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Le ministre de l'Agriculture se défend de tout "conflit d'intérêts" après le recrutement controversé d'une conseillère

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Article rédigé par franceinfo
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L'ancienne directrice de la communication de la principale organisation des industriels de l'agroalimentaire est arrivée dans l'équipe de Marc Fesneau, qui explique mardi sur franceinfo que cette nomination a reçu l'aval de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.

"Je peux aussi prendre un chanteur d'opérette, comme ça, il n'y aura pas de risque de conflit d'intérêts, et on n'aura pas de procès en conflit d'intérêts". Invité de franceinfo mardi 9 mai, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a défendu l'arrivée dans son équipe d'une ancienne de l'Ania, principale organisation des industriels de l'agroalimentaire. Autrefois directrice de la communication de cette organisation, elle est désormais conseillère en communication du ministre.

"Si elle avait travaillé pour des gens qui faisaient du steak végétal" ou "L214", qui milite pour l'arrêt de la consommation de viande, "ça ne vous poserait pas de problème", s'agace Marc Fesneau, alors que l'association anti-corruption Anticor a pointé ce recrutement. "L'industrie alimentaire, ce sont des choses que vous consommez tous les jours : vous consommez des pâtes, vous consommez des bonbons ? Est-ce que c'est des gens qui sont toxiques à la santé ?", interroge-t-il.

Selon Marc Fesneau, cette nomination a reçu l'aval de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), "une autorité indépendante, pour le coup". "Sur chaque nomination dans un ministère, elle vous donne un avis et vous dit c'est compatible ou ce n'est pas compatible", rappelle-t-il, et "il n'y a pas beaucoup d'endroits dans le monde où ça se passe comme ça".

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Si la HATVP "a donné un feu vert", il y a quand même un bémol : "elle ne peut pas entrer en contact avec son précédent employeur, et c'est normal", assure Marc Fesneau. Ce n'est pas un problème puisqu'à ce poste, "elle ne va pas être en charge du dossier 'industrie agroalimentaire'". "J'ai un autre conseiller qui travaille sur l'industrie agroalimentaire", ajoute-t-il.

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