Agriculture : en Bretagne, les producteurs bio lancent un cri d'alarme
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Olivier Tanguy, éleveur de porcs bio, essuie 3 000 euros de pertes par truie pour un revenu mensuel de moins de 300 euros. Malgré le salaire de son épouse, c'est l'aide de ses parents qui lui permet de survivre. Il décrit une chute brutale de ses bénéfices "suite au Covid et à la guerre en Ukraine". Les consommateurs boudent le bio en raison de la flambée des prix des aliments et de l'énergie.
"Des gens qui ont changé de système"
L'association "Solidarité paysans" a constitué 126 dossiers de producteurs bio en souffrance. "Ce sont des gens qui ont changé de système pour aller vers la demande des consommateurs, de la société, des politiques. Aujourd'hui, ce sont des gens qui se sentent trahis", explique François Guégan, membre de l'association. "Dans six mois, il n'y aura plus d'exploitation qui assure la protection des paysages et de la biodiversité", dénonce Gilles Huet, de l'association "Eau et Rivières de Bretagne". La balle est désormais dans le camp de l'État et des consommateurs.
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