Colère des agriculteurs : la France veut "simplifier" la politique agricole commune

"On ne peut avoir une PAC qui soit à ce point complexe et incompréhensible, parfois tant pour nos administrations que nos agriculteurs", estime le ministre de l'Agriculture.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, sur le perron de l'Elysée, le 24 janvier 2024. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)

Le ministre de l'Agriculture a appelé, mercredi 31 janvier, depuis Bruxelles, à "simplifier" rapidement les procédures de la politique agricole commune (PAC), dont le secteur critique la complexité. "On ne peut avoir une PAC qui soit à ce point complexe et incompréhensible, parfois tant pour nos administrations que nos agriculteurs. On a besoin de s'engager résolument dans la voie de la simplification", a déclaré Marc Fesneau devant la presse.

"Vous avez des agriculteurs aujourd'hui qui ne savent pas le pourquoi des aides qu'ils touchent. Il ne s'agit pas d'attendre la nouvelle PAC post-2027", a ajouté le ministre. Les Vingt-Sept "doivent réfléchir à ce qu'on peut transformer tout de suite et simplifier immédiatement, les ajustements auxquels procéder en tenant compte des réalités des marchés, des réalités géopolitiques et climatiques", a-t-il expliqué.

"Je sens que la Commission entend ce message"

La question de l'agriculture sera abordée jeudi lors d'un sommet européen extraordinaire. Parmi les Etats membres, "nous avons une exigence collective de simplification, je sens que la Commission entend ce message. Mais il faut des choses très concrètes", insiste Marc Fesneau. Il évoque "les dérogations, les formulaires à remplir, les attestations réclamées" même quand un contrôle satellitaire est prévu.

Par ailleurs, la PAC 2023-2027 accorde des "flexibilités" accrues aux Etats pour s'adapter aux spécificités locales, au risque d'avoir des normes plus ou moins strictes d'un pays à l'autre. "Nous n'avons pas tous les mêmes cultures ni les mêmes contraintes", mais "ça peut être source de distorsions, sinon de concurrence, du moins de pratiques", reconnaît le ministre. 

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