Colère des agriculteurs : "Il n'est pas question d'entrer dans Paris ou de bloquer Rungis", affirme le président de la FDSEA de Seine-et-Marne

La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs du Grand bassin parisien ont annoncé le "siège" de Paris dès lundi à 14 heures.
Article rédigé par franceinfo
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Des agriculteurs bloquent le péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines, le 26 janvier 2024 (QUENTIN REIX / MAXPPP)

"Tout est calé, toutes les autoroutes sont visées avec des blocages identifiés et déclarés en préfecture, le blocage aura lieu à partir de 14 heures demain [lundi]", affirme dimanche 28 janvier sur franceinfo sur franceinfo Cyrille Milard, le président de la FDSEA de Seine-et-Marne qui appelle au siège de la capitale. Ce sera dans tous les départements qui entourent Paris "pour les sept autoroutes [l'A1, l'A4, l'A5, l'A6, l'A12, l'A13 et l'A15] qui concernent Paris".

La FDSEA de la Seine-et-Marne, ne compte pas entrer dans Paris, "pas du tout", a répondu Cyrille Milard, nous, notre objectif "c'est de mettre la pression, de faire le siège, il n'est pas question d'entrer dans Paris, de bloquer Rungis, ce n'est pas notre leitmotiv, aller dans Paris pour nous ce n'est pas judicieux", car "on pourrait se retrouver bloqués nous-mêmes, donc ce n'est pas l'objectif".

"Si on n'obtient pas ce qu'on demande, pour nous c'est un échec total et c'est la fin de l'agriculture française, alerte Cyrille Milard, l'urgence est telle, la détresse des agriculteurs est telle, c'est quelque chose qu'on n'a pas vu depuis trente ans, il nous faut des réponses, on n'a pas le choix on ira au bout."

"On n'a pas de réponse sur les normes"

Selon le président de la FDSEA de la Seine-et-Marne, "il y a des revendications symboliques comme le taux de jachère : pourquoi il faudrait qu'on enlève nos terres de la production pour répondre à l'objectif de décroissance européenne", fustige-t-il. Pourquoi on n'a pas de réponse sur les normes franco-françaises qui nous mettent plus de contraintes environnementales que d'autres pays européens avec des distorsions de concurrence qui sont insoutenables."

"Maintenant il faut des actes. S'il faut mettre toute la France à l'arrêt on mettra toute la France à l'arrêt."

Cyrille Milard, président de la FDSEA de Seine-et-Marne

à franceinfo

On ne va pas se faire déborder par la base confie Cyrille Milard, "pas chez nous, parce que nous la FDSEA et les Jeunes agriculteurs, on sait tenir nos hommes; nous ne sommes pas avec des gens qui brûlent des MSA [Mutualité sociale agricole à Narbonne], qui veulent brûler des préfectures et mêmes des camions de transporteurs. Ils n'ont rien demandé. Je ne suis pas inquiet, on sait se tenir et moi en tout cas je tiens mes troupes qui seront les points de blocages des autoroutes", assure Cyrille Milard.

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