Budget : les collectivités locales en partie responsables du déficit ?
D'ici quelques jours, la patinoire de Saint-Quentin (Aisne) rouvrira ses portes, après avoir été fermée tout l’été, afin de faire des économies. "170 000 euros en moyenne sur quatre mois", détaille Rudy Foucaut, le directeur de la patinoire. Face à l’augmentation des prix de l’énergie notamment, la municipalité a également brièvement fermé les piscines et baissé le chauffage dans les bâtiments publics. Pour trouver la bonne équation, les économies sont surveillées à l’euro près, en temps réel.
Le budget peut déraper en cours d’année
Mais même voté à l’équilibre, un budget peut déraper en cours d’année : à Saint-Quentin, ce fut le cas avec les cantines scolaires. La maire (LR) de Saint-Quentin, Frédérique Macarez, n’a pas digéré la charge de la Cour des comptes, qui a accusé les collectivités d’être trop dépensières, ni la lettre de Bercy, pointant le risque de dérapage des comptes de 16 milliards d’euros en 2024.
Pour Jean-René Cazeneuve, l’ancien rapporteur du budget à l’Assemblée nationale, les communes, départements et régions n’ont pas fait suffisamment d’efforts. Un président de conseil départemental renvoie la balle à l’État, à qui il reproche d’imposer unilatéralement de nouvelles dépenses sans compensation.
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