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Pouvoir d'achat : dispositif "honteux", mesure "juste et équitable", l'"indemnité carburant travailleurs" jugée par les automobilistes

Le projet de loi pouvoir d'achat du gouvernement prévoit notamment une aide à destination des travailleurs les plus modestes qui prennent leur voiture pour aller travailler. La remise à la pompe entrée en vigueur en avril va, elle, disparaître d'ici le mois de décembre. Et, à peine annoncé, ce "coup de pouce" fait déjà bondir certains.

Article rédigé par franceinfo - Farida Nouar
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Photo d'illustration. (AURELIEN ACCART / RADIO FRANCE)

"C'est honteux ! Mais ce n'est pas ça qu'il faut régler, c'est le prix du carburant lui-même", souffle Franck au sujet de la nouvelle indémnité carburant prévue par le projet de loi pouvoir d'achat du gouvernement.

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Ce Parisien regrette que cette aide ne concerne pas les retraités comme lui, ni les chômeurs. Et pour cause : ce coup de pouce, s'il est voté par le Parlement, ne concernera que les salariés les plus modestes, ceux qui prennent leur voiture pour aller travailler. 

La remise sur le carburant va disparaître

L'indemnité oscillera entre 100 et 300 euros, à condition de ne pas toucher plus de 1 260 euros nets pour une personne seule. Avec cette aide resserrée pour les travailleurs les plus précaires, Fabien, un autre automobiliste parisien, confie ne pas se sentir particulièrement lésé. Il trouve ça même plutôt juste : "Certains ont plus la capacité de supporter que d'autres. Je pense qu'il faut que ça soit une aide beaucoup plus sélective et beaucoup plus personnalisée par tranches de revenus, plus que de le faire de manière généralisée. Ça me paraît une péréquation juste et équitable", affirme-t-il.

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Ce nouveau dispositif vient s'ajouter à la ristourne des 18 centimes d'euros à la pompe mis en place en avril dernier. Cette ristourne passera à 12 centimes le 1er octobre, puis à 6 centimes le 1er novembre prochain, pour disparaître en décembre 2022. 

Une perspective qui n'enchante pas Chabane, qui doit faire deux pleins par semaine. "Le pire moment de la journée, c'est d'aller à la pompe à essence. Je préfère qu'on garde cette mesure pour tout le monde. D'ailleurs, c'est minime, 18 centimes pa rapport au prix du carburant, c'est peu...", souffle-t-il. La prolongation, de la remise et l'indemnité coûteront 4,6 milliards d'euros en 2022. 

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