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Calendrier, fournitures scolaires, nounou... Neuf questions pas si bêtes que vous vous posez peut-être pour la rentrée

A quelques heures de la rentrée, c'est le moment des derniers préparatifs. Parents anxieux pour votre progéniture, franceinfo répond à vos questions de dernière minute.

Article rédigé par franceinfo
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Un couple accompagne un enfant à l'école. Image d'illustration.  (THIERRY GACHON / MAXPPP)

Lundi 4 septembre, la plupart des 12,8 millions d'élèves français et leur 884 000 enseignants reprennent le chemin de l'école. Comme chaque année, la rentrée peut être source d'inquiétude, pour les parents comme pour les enfants. Pour vous aider à l'aborder en toute sérénité, franceinfo répond à neuf questions pas si bêtes que vous pouvez vous poser.

1Est-ce que le calendrier scolaire est le même que l'an dernier ?

Comme chaque année, le site du ministère de l'Education nationale met à disposition le calendrier scolaire de l'année pour connaître les dates des vacances. Un moteur de recherche est à votre disposition si vous ne connaissez pas la zone géographique de votre commune. Seul changement notable par rapport à l'an dernier : les écoliers n'auront plus droit au pont de l'Ascension en mai 2018, après en avoir bénéficié pendant deux ans. Le calendrier ne comptera donc plus que quatre week-ends de trois jours. La raison ? La succession de deux jours fériés en une seule semaine : le mardi 8 mai, qui commémore la fin de la seconde guerre mondiale, et le jeudi de l'Ascension qui, en 2018, tombera le 10 mai. Une concertation pour revoir plus largement le calendrier scolaire et la durée des vacances à partir de la rentrée 2018 sera également ouverte "dans les deux mois qui viennent", a annoncé à la fin août le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, sur BFMTV.

Attention aussi aux rythmes scolaires choisis par votre commune : un tiers des écoles maternelles et élémentaires (31,8%) ont en effet choisi le retour à la semaine de quatre jours à partir du mois de septembre, et non plus de quatre jours et demi. Pour vous y retrouver, le site du ministère de l'Education nationale vous propose là encore un moteur de recherche, où il vous suffit d'indiquer votre commune et l'école de vos enfants.

2Y a-t-il beaucoup de choses qui changent avec toutes ces nouvelles réformes ?

Dédoublement des classes de CP dans des quartiers très défavorisés (réseau d'éducation prioritaire, REP+), enseignement de la lecture en revalorisant la méthode syllabique, redoublement, évaluation des élèves de CP... De nombreuses réformes sont engagées pour cette rentrée scolaire. Pas de panique, franceinfo a résumé dans un article ce qui change pour chaque élève, en fonction de son niveau. Ceux qui sont en primaire sont les plus concernés par ces changements, mais il n'y a pas de grosses évolutions en perspective.

3Que dois-je faire pour que mon enfant retrouve le bon rythme après les vacances ?

L’approche de la rentrée génère souvent du stress, ce qui peut empêcher votre enfant de trouver le sommeil. Pour le rassurer, vous pouvez lui expliquer qu’il va sûrement retrouver ses copains à la rentrée et se faire de nouveaux amis. Dites-lui aussi qu’il n’a pas à s’inquiéter en avance : il comprendra rapidement ce que les professeurs attendent de lui quand les cours auront commencé, suggère la psychologue Monique de Kermadec, au micro de franceinfo junior.

Pour l’aider à reprendre un rythme de sommeil régulier, revenez progressivement à des horaires proches de ceux qui sont les siens pendant l’année scolaire. L’idéal est de commencer à avancer l’heure de coucher et de lever durant les deux semaines précédant la rentrée. Toutefois, si votre enfant ne parvient pas à reprendre ce rythme les premiers jours, ne lui mettez pas la pression. Il se réhabituera doucement, avec la fatigue accumulée au fil des jours qui suivront la rentrée.

4Et comment éviter qu'il soit stressé pour cette rentrée ?

Les benjamins qui font leur première rentrée ont besoin d'être habitués à l'idée d'aller à l'école. Ceux qui passent un cap important (CP, 6e...) risquent aussi d'être plus angoissés que pour une rentrée classique. "Pas question de communiquer votre stress parental, qui est contagieux", rappelle Le Parisien. L'objectif est de les rassurer, en leur communiquant de bons souvenirs de vos années d'écolier et en démontrant que vous avez confiance en eux pour surmonter les difficultés qu'ils pourront rencontrer.

N'hésitez pas non plus à familiariser celui qui entre en maternelle avec le comportement des autres enfants. "Il faut le préparer à voir des enfants pleurer, lui expliquer qu'il faudra peut-être aller les consoler et plus largement le sensibiliser aux comportements des autres", explique à LCI Laurence Bufferini, directrice d'une école maternelle.

La particularité de la rentrée en maternelle réside dans le fait que des 'petits nombrils du monde' se rendent compte qu'il ne sont pas les seuls 'petits nombrils du monde'.

Laurence Bufferini,

à LCI

Et si vos enfants angoissent à l'idée de ne pas être en classe avec leur meilleur(e) ami(e), la psychologue Monique de Kermadec conseille sur franceinfo de retrouver lesdits copains devant l'école, avant la rentrée. Histoire de montrer qu'on peut rester amis, même en n'étant plus dans la même classe. Vous pouvez aussi les rassurer : ils se feront d'autres copains dans leur nouvelle classe.

5Est-ce que c'est grave s'il n'a pas fini ses cahiers de vacances ?

Comme le rappelle la psychologue Monique de Kermadec, l’essentiel n’est pas que l’enfant ait terminé son cahier de vacances. Ce qui compte, c’est qu’il se soit bien reposé pour aborder la rentrée en pleine forme et, si possible, qu’il ait revu les notions essentielles acquises l’année précédente. 

Les vacances sont faites pour se reposer avant tout, y compris les neurones ! Je veille juste à ce que mes filles lisent régulièrement pendant les vacances.

Elise, mère de deux filles

à franceinfo

D’ailleurs, l’utilité des cahiers de vacances est toute relative. Selon une étude du ministère de l'Education nationale (PDF), ces cahiers d'exercices servent surtout à consolider les acquis de l'élève. Et "il ne faut pas croire que ces exercices vont permettre aux enfants de combler des lacunes accumulées dans l'année. Rien ne remplace un enseignement classique", avertit Anthony, professeur d'histoire-géo dans un collège de Seine-et-Marne, interrogé par franceinfo.

Certains cahiers de vacances n’ont d'ailleurs qu’une vocation ludique. Et même quand ils proposent de véritables exercices, ils ne sont pas forcément adaptés au niveau réel de l’enfant. Promenades, sorties au musée, sport, activités en famille, sont en revanche de bons moyens de dispenser des apprentissages complémentaires à vos enfants.

6Comment limiter la facture avec toutes les fournitures scolaires à acheter ?

Cartables, classeurs, trousses. Le coût de la rentrée scolaire n’est pas anodin dans le budget d’un ménage. Selon la Confédération Syndicale des Familles (CSF), la rentrée vous coûtera 150 euros si votre enfant est en CP, 200 euros s’il est en CM1, 350 euros s’il est collégien et plus de 400 euros s’il est au lycée. Alors, que vous ayez ou non bénéficié d’une allocation de rentrée scolaire (versée par la CAF sous condition de ressources), vous vous demandez sûrement comment limiter la facture au rayon des fournitures scolaires.

Premier conseil avant de vous rendre en magasin, liste de fournitures à la main : assurez-vous aussi que celles demandées (par votre enfant et par l’établissement) sont bien nécessaires. Quelques jours après la rentrée, il s’avère parfois que ce n’est pas le cas. En cas de doute, attendez la rentrée pour passer à la caisse.

Et sachez que certains collèges donnent des fournitures aux élèves à la rentrée. Pour éviter de casser votre tirelire pour des manuels scolaires qui ne serviront que pendant une année, n’oubliez pas les bourses aux livres. Organisées dans certains établissements, celles-ci sont souvent de bonnes occasions d’avoir des prix réduits. N’hésitez pas non plus à revendre les manuels que vous avez achetés l’année dernière, ou à acheter d’occasion. 

7Et comment ça se passe pour le déposer et le récupérer, avec toutes ces consignes de sécurité ?

Si votre enfant est en primaire, il vous sera demandé de ne pas vous attarder devant les portes de l’établissement, conformément aux consignes de sécurité officielles du ministère de l’Education nationale.

S'il va à l'école dans une académie en Vigipirate "alerte attentat" (Créteil, Versailles ou Paris), n'oubliez pas que le stationnement des véhicules sera "interdit aux abords de l'établissement". Notez aussi que, comme l’indique le ministère, "les écoles et les établissements peuvent assouplir leurs horaires d'entrées et de sorties pour mieux contrôler les flux d'élèves", l’idée étant d""éviter tout attroupement préjudiciable à la sécurité des élèves". Un "contrôle visuel des sacs" pourra aussi être effectué. Si vous voulez en savoir plus, le ministère de l’Education nationale a publié sur son site internet l'intégralité des consignes de sécurité qui s’appliqueront dans le cadre du plan Vigipirate "sécurité renforcée – niveau attentat" à la rentrée. 

Et ne soyez pas étonné si, à la rentrée, vous observez quelques changements dans l'école où se rendait votre enfant l'année dernière. Comme le relève BFMTV, certains établissements ont pris des mesures particulièrement strictes pour assurer la sécurité du personnel et des élèves : tourniquets d’accès, vidéosurveillance, alarme anti-intrusion, surveillance par des policiers municipaux, etc.

8On m'a parlé de nouveaux vaccins obligatoires. Ça concerne mon enfant ?

Pas vraiment. Tout du moins, pas dans l'immédiat. Onze vaccins pour les enfants âgés de moins de deux ans, contre trois actuellement, seront effectivement obligatoires à partir du 1er janvier 2018, a annoncé la ministre de la Santé. Objectif : "Que les 15% des enfants (non vaccinés) qui mettent en danger les autres et qui favorisent la réémergence d'épidémies pour lesquelles il y a des morts aujourd'hui se mettent en ordre de marche pour protéger le reste de la population".

En plus de la poliomyélite, du tétanos et de la diphtérie, les nouveau-nés et les jeunes devront donc être vaccinés contre la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l'hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque et le méningocoque C. Sans ces vaccins, impossible d'être inscrits en crèche, à l'école, en colonie de vacances et dans toute autre collectivité d'enfants. 

Cette obligation concernera tous les enfants de moins de deux ans et tous ceux à naître à partir du 1er janvier 2018. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a néanmoins promis de "laiss[er] (...) le temps aux familles de se mettre en ordre de marche car il est hors de question de pousser les gens à vacciner dans l'urgence".

9Je n'ai pas encore trouvé de mode de garde, comment faire ?

Trouver une nounou pour son enfant en dehors des heures de classe est souvent un casse-tête. Comme indiqué sur le site de la CAF, la première solution qui s’offre à vous est d’opter pour un établissement d’accueil collectif ou une crèche familiale, qui "propose sous certaines conditions un accueil périscolaire le mercredi, durant les vacances, avant ou après la classe".

Pour savoir précisément quelles structures existent près de chez vous, renseignez-vous auprès de la mairie ou du centre communal ou intercommunal d’action sociale dont vous dépendez. Ils pourront aussi vous indiquer les entreprises et les associations agréées, si vous préférez faire garder votre enfant à domicile plutôt que de le mettre à la crèche.

Enfin, si vous cherchez une assistante maternelle à qui confier votre enfant sur le temps périscolaire, vous pouvez prendre contact avec le relais assistant(e)s maternel(le)s (RAM) le plus proche de votre domicile. Et n’hésitez pas à consulter la rubrique "Je recherche" sur le site mon-enfant.fr. Vous y trouverez de nombreuses informations à ce sujet.

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