Féminicides : le rapport accablant
Elle s'appelait Sylvia et travaillait à l'hôpital de Bischwiller (Bas-Rhin). Il y a une semaine, elle est morte tuée par plusieurs coups de couteau assénés par son mari qu'elle voulait quitter. Sa fille de 20 ans a organisé dimanche 17 novembre une marche pour sa mère, qui est devenue la 131e victime de féminicide.
Ils ont marché en silence de la mairie à son domicile où le drame a eu lieu dimanche 10 novembre. 300 personnes ont rendu hommage dimanche 17 novembre à Sylvia Auchter, 40 ans, poignardée à mort par son conjoint. Depuis le début de l'année, les homicides conjugaux ne cessent d'augmenter. Depuis ce meurtre, cinq autres femmes ont été tuées par leur compagnon, ce qui porte à 136 le nombre de victimes en 2019.
80% des plaintes classées sans suite
L'aide aux victimes des femmes victimes de violences conjugales est insuffisante, de l'avis même de la ministre de la Justice. "Très clairement, ça ne va pas... La chaîne pénale n'est pas satisfaisante", déclarait dimanche 17 novembre la Garde des Sceaux dans le Journal du dimanche. Un avis partagé par le collectif féministe "NousToutes". "On est arrivés au chiffre aberrant de 80% de plaintes classées sans suite parce que, quand les femmes vont porter plainte pour des violences conjugales, on auditionne les victimes, pas forcément systématiquement les accusés, et beaucoup moins l'entourage", regrette Fatima Benomar, militante du collectif NousToutes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.