Féminicide dans le Bas-Rhin : 200 personnes ont marché à la mémoire de Sylvia Walter
Son entourage, des collègues de travail, des voisins et des membres d'associations féministes ont défilé dans Oberhoffen-sur-Moder (Bas-Rhin), dimanche 17 novembre, à la mémoire de Sylvia Walter, tuée par son mari la semaine dernière.
200 personnes se sont rassemblées, dimanche 17 novembre, à Oberhoffen-sur-Moder dans le Bas-Rhin, pour une marche blanche en mémoire de Sylvia Walter, tuée à 40 ans par son mari dimanche dernier.
Un cortège silencieux, pas de prise de parole et des roses devant son domicile
Le cortège est parti vers 10h de la mairie de la petite commune de quelques 3 000 habitants d'Oberhoffen-sur-Moder. Il s'est arrêté devant la maison de la défunte, là où Sylvia Walter a été tuée de plusieurs coups de couteau par son mari, une semaine plus tôt, rapporte France Bleu Alsace.
Derrière une grande banderole où il était inscrit "Repose en paix, on ne t'oublie pas Sylvia. Justice sera faite", marchait, les yeux rougis, la fille de la victime, Stella, 20 ans, organisatrice de la marche. Avant de quitter les lieux, les participants de la marche blanche ont déposé des roses de la même couleur : "C'était sa couleur préférée", explique sa fille, qui avait mis en cause le temps de réaction des gendarmes au lendemain du drame.
"Je n'accepte pas ce qu'il s'est passé"
"Je n'accepte pas ce qu'il s'est passé. Ce n'est pas normal qu'on enlève une vie comme ça", a réagi Jean Satori, venu de Strasbourg avec sa fille et son ex-conjointe qui était amie avec la victime. Lui se souvient de Sylvia comme d'une "fille joyeuse et agréable".
Christine, habitante de Bischwiller, ne connaissait pas la victime mais elle est venue soutenir sa famille. "Cela ne devrait plus se produire en 2019 qu'une femme se fasse assassiner comme ça", a-t-elle déploré, critiquant les gendarmes.
L'enquête se poursuit
L'enquête sur la mort de Sylvia Walter se poursuit. Son mari, suspecté de l'avoir poignardé mortellement, a été déféré mardi au parquet de Strasbourg, mis en examen pour "meurtre sur conjoint" et placé en détention provisoire.
De son côté, la gendarmerie nationale a saisi l'inspection générale (IGGN) pour faire toute la lumière sur les conditions de l'intervention des forces de l'ordre le soir du drame.
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