: Vidéo Face à l'afflux de patients, comment désengorger les urgences ?
Pour réduire le temps d'attente, des centres médicaux privés et des hôpitaux publics tentent de s'organiser.
"Je me suis sectionné le doigt, légèrement. Mais je préfère aller aux urgences pour voir ce qui ne va pas." Alain Roche, cuisinier, a finalement dû patienter 2 heures 15 pour se faire poser deux points de suture. C'est la logique des urgences : d'abord, les cas les plus graves. Du coup, les autres peuvent attendre parfois très longtemps. Selon la cour des comptes, il peut ainsi s'écouler entre 2 et 6 heures.
Des centres médicaux privés pour les accidents quotidiens
Un centre médical privé promet de ramener ce délai à moins d'une heure, y compris pour les cas moins graves. Le médecin urgentiste peut faire un plâtre ou une suture, si besoin. "L'ensemble des accidents du quotidien peuvent être pris en charge de façon assez rapide, avec des conditions optimales", explique le docteur Patrick Vidal. Béatrice et sa mère, par exemple, ont attendu "une petite demi-heure". Au total, l'équipe reçoit entre 20 et 30 patients par jours, au tarif remboursé par la sécurité sociale.
Certains hôpitaux publics changent leur organisation
Les hôpitaux publics aussi tentent de mieux gérer les petites urgences, comme l'hôpital Bichat de Paris. Ici comme ailleurs, l'infirmier d'orientation accueille d'abord les patients. Lorsqu'un risque vital est soupçonné, direction les urgences. Les autres patients, eux, passent par un circuit parallèle dédié. Le cuisinier cité en début d'article aurait ainsi gagné beaucoup de temps. "En quarante minutes, il va être vu, suturé, et il partira des urgences en moyenne en 1 heure ou 1 heure et demi", promet Enrique Casalino, chef du service des urgences de l'hôpital Bichat.
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