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Vidéo 13h15. "Edouard Martin, c'est quelqu'un qui n'a pas perdu ses valeurs"

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13h15 le samedi. "Edouard Martin, c'est quelqu'un qui n'a pas perdu ses valeurs"
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Article rédigé par franceinfo
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Le sidérurgiste et syndicaliste Edouard Martin se sent trahi en novembre 2012, quand le gouvernement ne procède pas à la nationalisation transitoire de l'usine de Florange en Moselle. Il va pourtant devenir député européen sur une liste du Parti socialiste en 2014… Extrait de "13h15 le samedi" du 12 mars.

"Putain ! Traître !" lâche le sidérurgiste et syndicaliste Edouard Martin quand il entend à la télévision le gouvernement annoncer, le 30 novembre 2012, que l'hypothèse d'une nationalisation transitoire de l'usine de Florange, en Moselle, n'a pas été retenue.

En 2013, il accepte pourtant de se présenter sur la liste du Parti socialiste aux élections européennes de 2014 dans sa région du Grand Est. Edouard Martin est alors accusé à son tour de traîtrise par certains… Il avait d'abord refusé, mais ses copains l'ont convaincu d'accepter d'entrer au Parlement européen.

"Qu'ils n'hésitent pas à me botter les fesses"

Ses anciens camarades de lutte, qu'il retrouve ce jour-là dans un café, ont tous conservé leur emploi à l'usine de Florange. "Ici, vous avez le noyau dur de ceux qui m'ont dit d'y aller, alors que moi, au départ, je ne voulais pas", affirme le leader de la lutte des sidérurgistes entouré par ses soutiens. "Pourquoi laisser la place toujours aux autres ? Pour une fois qu'un fils d'ouvrier peut y aller et leur montrer ce qu'est la réalité du monde, telle qu'elle est", dit l'un d'eux.

Le groupe se voit au moins une fois par mois à Florange. "On a un deal entre nous, précise Edouard Martin. Le jour où j'ai fini par accepter, je leur ai dit que s'ils percevaient chez moi un changement négatif, qu'ils n'hésitent pas à me botter les fesses." L'un de ses camarades affirme que "s'il va dans le sens des ouvriers, on ne peut pas le fustiger. C'est quelqu'un qui n'a pas perdu ses valeurs et qui continue d'être avec nous".

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