Société : les femmes ridées et aux cheveux blancs sont "invisibilisées", assure l’autrice Sophie Fontanel
Six ans après Une Apparition, l’écrivain et journaliste Sophie Fontanel est l'invitée du 12/13 info, vendredi 29 septembre, à l'occasion de la sortie d'Admirable, l'histoire de la dernière femme ridée sur Terre (éd. Seghers), un roman sur les rides. Interrogée sur la différence entre les rides et les cheveux blancs, elle répond : "Les cheveux blancs, (…) les gens trouvent ça beau. Les rides, il y a débat." Elle ajoute : "Des femmes avec des cheveux blancs, il y en a plein. Des femmes avec des rides, il y en a plein. Mais on ne les voit pas vraiment au cinéma. On commence à les voir dans la mode. On ne les voit pas en couverture des magazines."
Le poids de la société
Selon elle, cette "population est invisibilisée". A contrario, on met en avant "une population filtrée" par des retouches photos ou par de "la médecine esthétique". Dans son conte, "la dernière femme ridée" vit en Grèce et ignore qu’un médicament permet d’affecter toute trace du vieillissement cutané. Un jour, elle fait la rencontre d’un jeune homme, stupéfait par son visage.
"Ce qui le turlupine, cet homme-là, c’est qu’il la trouve belle. Il trouve que c’est merveilleux, comme tout le monde en la voyant", explique Sophie Fontanel. Elle déplore : "C’est un conte, mais on en est là. Quand on voit quelqu’un de ridé (…), on se dit : ‘Qu’est-ce que c’est beau.’ Sauf que la société ne considère pas ça comme beau."
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