Sécurité routière : vers la création d’un délit d’homicide routier ?
Le débat a ressurgi après une série d’accidents récents, comme celui qui a provoqué la mort d’une fillette de six ans à Trappes (Yvelines). La conductrice a été testée positive au cannabis. Faut-il instaurer un délit d’homicide routier ? Certains Français y sont favorables. "À partir du moment où la personne est sous l’emprise de la drogue ou de l’alcool, elle n’est pas sensée prendre le volant", assure un homme. Elisabeth Borne a promis d’étudier la question lors d’un comité interministériel en juillet.
Des sanctions non-dissuasives
Pour le moment, les conducteurs responsables d’accidents mortels sont punis de 75 000 euros d’amende et jusqu’à 5 ans d’emprisonnement. S’il y a une circonstance aggravante, comme la prise d’alcool ou de stupéfiants, il risque jusqu’à 10 de prison et 100 000 d’amende. "Les peines prononcées actuellement par la justice sont objectivement insuffisantes. Elles sont très en deçà des peines maximales. Elles ne sont pas dissuasives", estime Jean-Yves Lamant, président de la Ligue contre la violence routière.
L’une des questions est de supprimer la notion "d’homicide involontaire". En 2022, plus de 3 500 personnes sont décédées sur les routes françaises.
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