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Vidéo Débat sur le voile : "Nous ne devons pas être dans une société d'exclusion", affirme Nicole Belloubet

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Article rédigé par franceinfo
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"Il y a des règles qui sont claires, ce n'est pas utile d'aller au-delà", a estimé la ministre de la Justice.

"Nous ne devons pas être dans une société d'exclusion", a affirmé Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, mercredi 16 octobre sur franceinfo, qui partage la position d'Édouard Philippe. Le Premier ministre a déclaré mardi qu'il ne souhaitait pas "faire une loi sur les accompagnants scolaires", à la suite de la polémique sur la mère voilée prise à partie par un élu d'extrême droite lors d'une sortie scolaire au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Une position soutenue par Emmanuel Macron, assure la garde des Sceaux.

En réaction à l'altercation, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation nationale, avait affirmé que le voile n'était "pas souhaitable dans notre société". "Je ne dirais pas que c'est une erreur, réagit la garde des Sceaux, il a fait part de ce qu'il pense. Je dis que nous ne devons pas être une société d'exclusion. Il y a des règles qui sont claires, il y a une série de situations où on ne peut pas ne pas être à visage découvert, c'est très important. Il y a une loi sur l'interdiction de la burqa, tout ça est essentiel, ce n'est pas utile d'aller au-delà", insiste-t-elle.

Nous sommes sous un régime qui définit la liberté de conscience et la neutralité des agents du service public. Pour les usagers, c'est une liberté d'exprimer leurs convictions qui est importante à respecter, car ça fait partie vraiment de l'ADN de notre société.

Nicole Belloubet

à franceinfo

Nicole Belloubet insiste sur l'exception qu'est l'école où, "évidemment", "les enfants ne peuvent pas faire du prosélytisme". "En revanche, pour l'accompagnement scolaire, la loi n'interdit pas cela, et pour moi c'est important, parce que je ne crois pas que les interdits qui génèrent des exclusions soient des manières adaptées pour traiter ce type de situation", affirme Nicole Belloubet.

"Je pense que, comme le fait Jean-Michel Blanquer, il vaut mieux lutter contre l'exclusion scolaire, contre le fait que des jeunes enfants ne puissent pas aller à l'école... C'est plus important que de poser une nouvelle interdiction", a conclu la ministre.

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