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Vidéo Port du voile : pour Edouard Philippe, "l'enjeu" n'est pas "de faire une loi sur les accompagnants scolaires"

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 6 min
Edouard Philippe sur la laïcité
Edouard Philippe sur la laïcité Edouard Philippe sur la laïcité
Article rédigé par franceinfo
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Interpellé à l'Assemblée nationale, le Premier ministre s'est efforcé de clore une nouvelle polémique sur le port du voile par les femmes qui accompagnent des sorties scolaires.

"Je ne pense pas que l'enjeu aujourd'hui, ce soit de faire une loi sur les accompagnants scolaires", a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe, mardi 15 octobre, à l'Assemblée nationale, lors des questions au gouvernement. Le locataire de Matignon répondait au député républicain Jean-Louis Masson, qui pointait "l'ambiguïté du gouvernement sur le sujet de la laïcité".

Edouard Philippe s'est ainsi efforcé de clore une nouvelle polémique sur le port du voile islamique par les accompagnatrices de sorties scolaires en réaffirmant la primauté de la loi. Gouvernement et majorité se sont divisés ces derniers jours, après le débat né des récriminations d'un élu du Rassemblement national contre une mère de famille portant le voile qui accompagnait des élèves au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

"Voilà l'état du droit"

Dans sa réponse, le Premier ministre a d'abord rappelé la loi. "On peut porter un voile quand on accompagne une sortie scolaire, a-t-il expliqué, mais on n'a pas le droit de faire de prosélytisme. Voilà l'état du droit." Pour Edouard Philippe, toutefois, "l'enjeu" n'est pas là. "L'enjeu, c'est de combattre efficacement et avec le soutien de l'ensemble de nos concitoyens les dérives communautaires."

Répétant que sa priorité était de lutter contre "la radicalisation islamiste", le Premier ministre a détaillé l'action du gouvernement, notamment dans le domaine de l'éducation et de la scolarisation : "Nous avons renforcé le contrôle à domicile, car nous savons que certains cherchent à utiliser ces régimes [de l'instruction à domicile]. (...) Et nous ne nous laisserons pas faire. Quinze écoles se sont vues opposer un refus d'autorisation, 130 contrôles d'enfants déscolarisés ont été effectués."

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