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Sarkozy, Europe et Marianne aux seins nus : quatre phrases à retenir du meeting du gouvernement à Colomiers

Plusieurs ministres étaient présents pour ce meeting de rentrée de la majorité, encadré par un important dispositif et perturbé par un contre-meeting d'opposants de gauche.

Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre Manuel Valls lors d'un meeting à Colomiers (Haute-Garronne), le 29 août 2016. (PASCAL PAVANI / AFP)

Alors que la primaire de la droite approche, et que les opposants à François Hollande sont de plus en plus nombreux à se lancer dans la présidentielle à gauche, les fidèles du président de la République tenaient leur meeting de rentrée, lundi 29 août, à Colomiers (Haute-Garronne). Plusieurs ministres ont pris la parole - Najat Vallaud-Belkacem, Stéphane Le Foll et Marisol Touraine -, mais surtout le chef du gouvernement, Manuel Valls, qui a autant évoqué ses adversaires politiques que les récentes polémiques sur l'Islam. Franceinfo revient sur les déclarations marquantes de la soirée.

"Marianne a le sein nu (...), elle n'est pas voilée parce qu'elle est libre"

Le Premier ministre, qui a plusieurs fois soutenu l'interdiction du burkini sur les plages par certains maires, a une nouvelle fois évoqué, dans son discours, sa vision de ce que doit être l'Islam en France. "Sur la place des femmes, nous ne pouvons transiger", a estimé celui qui s'est opposé à certains de ses ministres sur le burkini. "Marianne, le symbole de la République, elle a le sein nu parce qu'elle nourrit le peuple, elle n'est pas voilée parce qu'elle est libre. C'est ça, la République", a lancé Manuel Valls. Une tirade qui a fait bondir certains internautes sur Twitter.

"Nicolas Sarkozy est une menace considérable"

Une semaine après l'entrée en campagne officielle de l'ex-président, celui-ci essuie déjà les attaques de Manuel Valls.  "Vers où Nicolas Sarkozy est-il prêt à emporter le pays pour l'emporter ?", s'est interrogé le Premier ministre. "C'est une menace considérable. C'est un programme brutal, d'affrontements, qui vise les corps intermédiaires et notre modèle social". Pour Valls, Nicolas Sarkozy "impose à toute la droite son agenda, ses thèmes et sa dérive" vers un "programme commun entre la droite dure et l'extrême droite".

Sur l'Europe, la gauche "doit se faire entendre davantage"

Le Premier ministre a aussi esquissé ce qui sera peut-être un des axes de campagne des socialistes pour l'élection présidentielle : la réorientation de la politique économique de l'Union européenne. "La gauche européenne, social-démocrate, doit se faire entendre davantage", estime-t-il, notamment au sujet de "l'assouplissement des règles du Pacte de stabilité", qui contraint les pays membre à garder un déficit public inférieur à 3% de leur PIB, au prix de politiques d'austérité. La renégociation des règles budgétaires en Europe était déjà une des promesses de François Hollande en 2012.

Le Foll sur la contestation à gauche : "Il y a toujours eu des grincheux"

A Colomiers, les membres du gouvernement ont été accueillis par un "contre-meeting", organisé devant la mairie, à quelque pas du meeting, à l'appel d'une intersyndicale CGT-FSU-Solidaires-Unef-Fidl-UET. Entre 400 et 500 personnes y ont clamé leur opposition à la politique "de droite" du gouvernement, notamment la loi Travail. "Ci-gît le Parti socialiste", clamait une pancarte. Le meeting était encadré par un important dispositif de sécurité.

Une manifestation sur laquelle Stéphane Le Foll, qui a précédé Manuel Valls à la tribune, a ironisé. "Il y a toujours eu des chafouins (...) des grincheux (...) des gens jamais contents", a-t-il estimé. Manuel Valls, lui, a fustigé la "surenchère des diviseurs" :  "Je refuse cette petite musique qui veut que la gauche se perde dans l'exercice du pouvoir (...) Notre gauche, c'est celle qui assume dans les plus grandes difficultés d'assumer le pouvoir".

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