: Vidéo "Mon but, c'est de ressortir vivant" : la détresse d'un gardien de la prison de Vendin-le-Vieil
En grève après les agressions dont ils ont été victimes, les gardiens de prison de Vendin-le-Vieil dénoncent leurs conditions de travail.
"On ne veut plus se lever la boule au ventre", souffle une gardienne de prison. Avec une centaine de ses collègues de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), elle est en grève depuis jeudi 11 janvier et l'agression dont ont été victimes certains de ses collègues. Ce jour-là, Christian Ganczarski, cerveau des attentats de Djerba en 2002, a agressé à l'arme blanche trois surveillants. Ces derniers et leurs collègues dénoncent leurs conditions de travail : ils ont raconté leur mal-être aux caméras de France 2, lundi.
La ministre de la Justice promet une autre visite
Cette triple agression n'est malheureusement pas la première, comme le raconte un gardien qui a voulu conserver l'anonymat. Il y a un an, il a été agressé par un détenu qui "s'est rebellé". "[Il] m’a asséné un coup de poing, un coup de pied et m’a étranglé avec un lacet. Mon collègue n’aurait pas été présent, aujourd’hui, je n’étais même plus là pour vous parler, je n’étais même plus là pour serrer mes enfants. Ce sont des choses qui marquent. Mon but, c’est de venir travailler, mais de ressortir vivant", lâche-t-il.
Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, a rendu visite, mardi 16 janvier, aux surveillants nordistes. La garde des Sceaux leur a fait dix propositions en annonçant notamment du nouveau matériel et le maintien des équipes régionales d'intervention (Eris) "le temps nécessaire". Elle a également promis la hausse des effectifs du personnel d'encadrement. La ministre s'est engagée à revenir "dans deux mois, très précisément, c'est-à-dire le vendredi 16 mars, pour mesurer si ces propositions ont réellement pris corps".
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