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Maltraitance dans les Ehpad : "Il reste beaucoup à faire, surtout à changer complètement le modèle des Ehpad", juge la députée Monique Iborra

"Il faut permettre aux personnes âgées de rester à domicile avec un environnement nécessaire au niveau médical et social", estime sur franceinfo la députée, autrice d'un rapport en 2018 sur les Ehpad.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une femme âgée marche dans un couloir d'un Ehpad près de Nantes, le 30 mars 2021. (LOIC VENANCE / AFP)

"Il reste beaucoup à faire, surtout à changer complètement le modèle des Ehpad", a estimé lundi 31 janvier sur franceinfo Monique Iborra, députée LREM de la 6e circonscription de Haute-Garonne, après les révélations au sujet d'Orpea et la convocation de son directeur général, ce mardi, par Brigitte Bourguignon, ministre chargée des personnes âgées.

franceinfo : En 2018, vous dénonciez dans un rapport une prise en charge insatisfaisante face à l'accroissement de la dépendance des résidents. Ces révélations vous ont-elles surprise ?

Monique Iborra : À ce point, je suis surprise, mais pas sur les dysfonctionnements. On sait très bien que les Ehpad aujourd'hui, tels qu'ils sont organisés, ne correspondent plus tout à fait à la qualité des soins que l'on est en droit d'attendre. Il y a quelques années, des maisons de retraite accueillaient des personnes entre 60 et 65 ans. Les Ehpad aujourd'hui ne sont pas des maisons de retraite dans la mesure où les personnes qui y sont n'ont pas choisi d'y être, que la moyenne d'âge n'est pas 60 ans mais 85 ans et que les personnes qui y sont ont besoin de soins parce qu'elles ont la plupart du temps des maladies chroniques et qu'un grand nombre d'entre elles sont atteintes d'Alzheimer.

Les choses ont-elles changé depuis 2018 ?

Oui, dans le cadre du financement de la loi de la Sécurité sociale et après le rapport que j'avais fait. Les budgets ont été largement augmentés. Il n'y avait pas d'infirmière de nuit dans les Ehpad. Depuis 2018 et progressivement cela a été mis en place.

"30% des Ehpad n'avaient pas de médecins coordinateurs alors que c'est une obligation." 

Monique Iborra, députée LREM de la 6e circonscription de Haute-Garonne

à franceinfo

Depuis 2018, le nombre de médecins coordonnateurs a augmenté même si ce n'est pas satisfaisant. S'il est vrai que le personnel a été augmenté, il l'a été au niveau des aides-soignantes et des infirmières.

Que reste-t-il à faire ?

Il reste beaucoup à faire, surtout à changer complètement le modèle des Ehpad. Tel qu'il était prévu jusqu'alors ce n'est plus suffisant. Les personnes ne veulent pratiquement plus aller en Ehpad, elles veulent rester à domicile. Il faut permettre aux personnes âgées de rester à domicile avec un environnement nécessaire au niveau médical et social.

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