Cet article date de plus de deux ans.

Maltraitance dans les Ehpad : Orpea limoge son directeur général

Le groupe est dans la tourmente depuis les révélations sur les mauvais traitements infligées aux personnes âgées dans ses établissements.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le logo du groupe Orpea. (ST?PHANIE PARA / MAXPPP)

Le groupe Orpea, accusé de maltraitance dans ses Ehpad, annonce dans un communiqué, dimanche 30 janvier, "mettre fin" aux fonctions de son directeur général au niveau international, Yves Le Masne. L'actuel président non exécutif du conseil d’administration du groupe, Philippe Charrier, va le remplacer. Le nouveau directeur "aura pour mission de garantir, sous le contrôle du conseil [d'administration], que les meilleures pratiques sont appliquées dans toute l’entreprise et de faire toute la lumière sur les allégations avancées, en s’appuyant en particulier sur les missions d’évaluation confiées par le conseil d’administration à deux cabinets indépendants en cours de désignation", précise le groupe dans un communiqué.

>> Maltraitance dans les Ehpad : trois questions sur "Les Fossoyeurs", le livre qui fait trembler le géant français Orpea

A l'origine de ces secousses, le livre-enquête Les Fossoyeurs du journaliste indépendant Victor Castanet décrit un système où les soins d'hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont "rationnés" pour améliorer la rentabilité de l'entreprise. Et ce alors que les séjours sont facturés au prix fort.

Orpea avait lancé mercredi des missions d'évaluation, affirmant "prendre très au sérieux" les faits rapportés dans le livre-enquête de Victor Castanet, Les Fossoyeurs, paru cette semaine. Une inspection a également été lancée jeudi par l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France à la maison de retraite Les Bords de Seine, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) : cet établissement d'Orpea avait déjà été inspecté par l’ARS en 2018, sans effet.

Le directeur général d'Orpea France, Jean-Christophe Romersi, qui n'est pas mentionné dans le communiqué, est par ailleurs convoqué mardi 1er février par Brigitte Bourguignon, la ministre déléguée à l'Autonomie des personnes âgées. Selon les informations de franceinfo, cela ne permettra pas au groupe d’échapper à une enquête de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) dans ses autres maisons de retraite.Le gouvernement va également prendre des mesures pour renforcer les contrôles dans les Ehpad, a appris franceinfo vendredi de sources gouvernementales.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.