Revenu universel d'activité : c'est "une première victoire idéologique, au moins sur les mots", estime le secrétaire général de Génération.s
Benjamin Lucas, secrétaire général de Génération.s, a expliqué, vendredi sur franceinfo, attendre désormais de connaître la nature du "revenu universel" évoqué par Emmanuel Macron lors de la présentation du plan pauvreté.
L'annonce a été faite, jeudi 13 septembre par Emmanuel Macron. Le chef de l'État "souhaite créer par une loi en 2020 un revenu universel d'activité". Pour Benjamin Lucas, secrétaire général de Génération.s, vendredi sur franceinfo, même s'il n'a pas grand-chose à voir avec le revenu universel d'existence proposé par Benoît Hamon pendant la campagne présidentielle, c'est "une première victoire idéologique, au moins sur les mots".
Toutefois, Benjamin Lucas se projette déjà sur l'après. "La question désormais n'est plus est-ce qu'il y aura un revenu universel, mais qu'elle en sera la nature. Il ne faut pas perdre de temps, parce que le revenu universel d'existence est le meilleur moyen d'éradiquer la pauvreté", estime le secrétaire général de Génération.s.
Ce que je retiens du plan pauvreté, c'est la pauvreté du plan.
Benjamin Lucasà franceinfo
Emmanuel Macron "tend la main avec pas grand-chose, juge Benjamin Lucas. On donne deux milliards d'euros par an pour neuf millions de personnes pauvres, c'est trois milliards d'euros par an pour 300 000 personnes assujetties à l'ISF. Emmanuel Macron reste le président des inégalités."
Emmanuel Macron, le "pauvrophobe"
"Emmanuel Macron fait une sorte de grande mystification et d'entourloupe sur la réalité de sa politique qui est effectivement 'pauvrophobe', dénonce Benjamin Lucas. Tout montre qu'Emmanuel Macron pratique une sorte de racisme social de condescendance à l'égard des plus pauvres et ce sont toujours les mêmes qui bénéficient de sa politique."
Emmanuel Macron compte créer ce revenu universel d'activité en fusionnant certaines aides sociales. En contrepartie, les bénéficiaires devront rechercher un emploi : "Le droit à la dignité exige aucune contrepartie. C'est la responsabilité de la société que de garantir la dignité de l'ensemble de nos concitoyens."
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