Cet article date de plus de six ans.

PMA pour toutes : "J'aurais dû aussi franchir cette étape", regrette François Hollande

L'ancien chef de l'Etat a accordé un long entretien à Buzzfeed, à l'occasion des 5 ans du mariage pour tous.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
François Hollande, à Tulle (Corrèze), le 14 avril 2018. (GEORGES GOBET / AFP)

C'est un long entretien, dans lequel il exprime quelques regrets. L'ancien président de la République François Hollande revient sur le mariage pour tous, adopté depuis cinq ans, dans une interview au site Buzzfeed publiée dimanche 22 avril. Interrogé par deux journalistes, il évoque les débats l'Assemblée nationale, les insultes racistes proférées contre l'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira, et son recul sur l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, promesse de campagne non tenue.

"Quand j'ai rencontré des femmes qui m'ont d'abord remercié pour le mariage et l'adoption, mais qui m'ont dit qu'elles avaient trouvé une réponse hors de France, je me suis dit que j'aurais dû aussi franchir cette étape", reconnaît François Hollande, interrogé sur les femmes qui se rendent en Belgique ou en Espagne pour recourir à la PMA. Désormais, il affirme que "c'est inéluctable" et dit à ces femmes que "si elles n'ont pas eu cette facilité, elles doivent se battre pour que les générations suivantes puissent l'avoir".

[Emmanuel Macron] s'est engagé sur la procréation médicalement assistée. Et je ne doute pas qu'il mènera cette réforme.

François Hollande

à Buzzfeed

Pourquoi s'être arrêté au mariage pour tous ? "Je l'ai fait dans le souci de reprendre notre souffle, répond l'ancien président, parce que je ne voulais pas de nouveau offrir à tous ceux qui nous avaient combattus sur le mariage l'occasion de repartir dans la rue."

François Hollande évoque un autre regret, lorsqu'il est interrogé sur la teneur des débats, au Parlement, avant le vote de la loi. "Si j'ai parfois eu un regret, c'est d'avoir laissé le débat durer trop longtemps, presque un an", concède-t-il d'abord. "Autant il était légitime dans la société d'entendre toutes les sensibilités, autant au Parlement il y a eu des manœuvres d'obstruction et de retardement qui ont tendu les relations dans le pays plutôt que de les apaiser", ajoute-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.