GPA et PMA reviennent sur le devant de la scène politique avec les manifestations organisées, dimanche 5 octobre, par la Manif pour tous. Vendredi, le Premier ministre s'est prononcé dans La Croix sur ces deux sujets. Manuel Valls "exclut totalement" d'autoriser "la transcription automatique" des actes de filiation d'enfants nés par mère porteuse à l'étranger. Quant à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de lesbiennes, actuellement interdite, le gouvernement "n'ira pas plus loin" tant qu'il n'aura pas l'avis du Comité consultatif national d'éthique, attendu avant la fin de l'année.Un mariage et l'adoption à la clé En Auvergne, France 3 a rencontré une famille recomposée homoparentale. Louis et Victor sont les enfants biologiques de Sandrine, et ils ont deux mamans, Sandrine donc, et Caroline. Sandrine a eu recours a deux inséminations artificielles en Belgique, mais Caroline, elle, n'avait aucune reconnaissance juridique pour leurs enfants. Mais tout a changé avec leur mariage, rendu possible par la loi sur le mariage pour tous. Et en juin dernier, le tribunal a accordé à Caroline l'adoption plénière.Les deux femmes redoutent le retour du débat, et se souviennent de la violence des slogans entendus lors des précédentes manifestations autour du mariage pour les personnes de même sexe. Aujourd'hui, soulignent-elles, elles forment avec leurs deux fils et la fille de Sandrine née d'une précédente relation une famille certes un peu différente, mais une famille.