Thérapies de conversion : "Il faut que l'association Torrents de vie soit jugée et punie", réclame SOS Homophobie
"Il faut qu'une enquête ait lieu et que l'association Torrents de vie soit sanctionnée, jugée et punie pour des faits qui sont extrêmement graves", réagit jeudi 31 août sur France Inter Joël Deumier, co-président de SOS Homophobie, après une enquête de BFMTV concernant les thérapies de conversion organisées par cette association.
"On espère que la loi de 2022, qui interdit les thérapies de conversion, soit appliquée pour la première fois, pour créer un précédent et envoyer un signal fort aux victimes", ajoute Joël Deumier. "Ce serait un des premiers cas d'application de la loi puisque les faits antérieurs à la loi n'entrent pas dans l'application de la loi", précise le co-président de SOS Homophobie.
La Miviludes et la Dilcrah sollicités
Il dénonce "les manipulations mentales et psychologiques" de ces thérapies de conversion qui prétendent "guérir" les personnes homosexuelles. "Elles s'exercent sur les personnes croyantes, en général, qui ont une culpabilité très forte entre leur propre identité et leur foi", explique Joël Deumier. Selon lui, "Torrents de vie joue sur cette culpabilité".
"Torrents de vie incite très fortement les personnes à se renier."
Joël Deumier, co-président de SOS Homophobieà France Inter
Mercredi, Sonia Backès, la secrétaire d’État en charge de la Citoyenneté, a demandé à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) "d’étudier toutes les voies d’action possibles pour sanctionner l’association Torrents de vie et ses responsables".
Bérangère Couillard, la ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations a, de son côté, demandé à la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) "de saisir le procureur de la République pour enquêter sur les agissements" de cette association évangélique protestante.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.